AREVA obtient la certification de l'EPR au Royaume-Uni

13/12/2012 - 18:07 - Option Finance

(AOF) - Areva a salué la décision des autorités de régulation nucléaire britanniques qui viennent de valider la conception de l'EPR. L'EPR d'Areva est ainsi le seul réacteur de 3ème génération à obtenir cette certification au Royaume-Uni. Après que le site de Hinkley Point eut récemment reçu l'autorisation d'accueillir l'EPR, la certification du réacteur était la dernière étape réglementaire à passer avant qu'il ne puisse être construit au Royaume-Uni. EDF Energy prévoit de construire deux réacteurs EPR à Hinkley Point et devrait confirmer son investissement dès que possible. Après une analyse qui aura duré quatre ans, le bureau de régulation nucléaire britannique (ONR - Office for Nuclear Regulation) et l'agence pour l'environnement (Environment Agency) vont émettre respectivement une confirmation d'acceptation de la conception et une déclaration d'acceptabilité de la conception pour l'EPR. La procédure avait été retardée en raison d'un examen plus approfondi consécutif à l'accident de Fukushima. L'EPR est ainsi le seul et unique réacteur de 3ème génération à être certifié dans 4 pays (France, Finlande, Chine, Royaume-Uni). Pour anticiper la construction des réacteurs EPR à Hinkley Point, Areva a annoncé hier à Londres avoir d'ores et déjà signé des protocoles d'accord avec 25 entreprises basées au Royaume-Uni pour la fourniture de composants et de services. Au total, ce sont déjà 50 entreprises basées au Royaume-Uni qui sont identifiées comme ayant la capacité potentielle de couvrir le besoin. Le marché pourrait s'élever à 400 millions de livres sterling (environ 496 millions d'euros) pour l'industrie britannique.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Renforcement de l'attrait du titre pour des investisseurs stratégiques avec l'accroissement du flottant depuis la cotation sous forme d'actions ordinaires (en remplacement des certificats d'investissement - CI).

Les points faibles de la valeur

- Dossier très politique (groupe détenu à 83% par le CEA et l'Etat) : source d'incertitudes considérable pour les investisseurs ; - Valeur difficile à appréhender pour les investisseurs en l'absence de comparables cotés ; - Visibilité réduite sur le dossier en raison de l'ampleur des mesures à entreprendre pour générer un free cash flow positif (post-2013), susceptible de couvrir les investissements prévus d'ici 2016 (plan de restructuration " Action 2016 ", efforts sur le BFR, cession d'actifs, nouvelles provisions...) ; - Valeur sensible au débat sur la sûreté nucléaire. Plans de relance nucléaire remis en cause dans les pays développés ; - Chantier de l'EPR pesant sur les résultats en raison d'une succession de provisions conséquentes.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration ; - Groupe exposé à des activités d'infrastructures lourdes pour lesquelles les clients ont besoin de visibilité et de stabilité pour investir ; - Activité nécessitant de très importants investissements, notamment en amont ; - A suivre l'activité Mines, récemment filialisée et dont le capital pourrait s'ouvrir à un partenaire de préférence industriel ou à un client. Seules conditions : qu'Areva garde la majorité du capital ainsi que la commercialisation pleine et entière du produit des Mines ; - Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva = 1er fournisseur d'EDF ; EDF = 1er client d'Areva) et désormais difficiles en raison de désaccords sur des contrats.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

La filière des déchets est soumise à une mutation importante car les positions de Suez et Veolia sont fortement menacées. Selon une étude du groupe Xerfi, des acteurs moins importants comme Séché, Derichebourg ou Paprec sont désormais incontournables, ce qui exacerbe la concurrence du secteur. Le taux de résultat opérationnel de la filière "propreté" de Veolia est passé de 7,9% en 2007 à 3,7% en 2011. Ce taux s'élevait pour Suez Déchets Europe à 6% en 2011, contre 8,3% en 2007. L'émergence de concurrents directs n'est pas le seul facteur expliquant cette tendance. Il faut également ajouter la baisse du volume de déchets industriels et ménagers ces dernières années et l'augmentation des coûts de production. Cette dernière est provoquée par la hausse des prix du carburant et la revalorisation du SMIC. FTB/ACT/