ALCATEL-LUCENT obtient pour 1,61 milliard d'euros de facilités de crédit

14/12/2012 - 08:15 - Option Finance

(AOF) - Alcatel-Lucent a conclu un accord d'engagements avec Credit Suisse et Goldman Sachs Bank portant sur des facilités de crédit de premier rang, garanties, d'un montant global de 1,615 milliard d'euros. " Le montant obtenu grâce à ce nouveau financement sera utilisé pour rééchelonner nos engagements sur les prochaines années, offrant ainsi une plus grande flexibilité pour atteindre les objectifs du programme Performance annoncé précédemment, y compris l'objectif de réduction des coûts de 1,25 milliard d'euros ", a expliqué Ben Verwaayen, directeur général de l'équipementier télécoms. " Nous allons profiter de la flexibilité résultant de ce nouveau financement pour étudier activement toutes les options qui pourraient conduire à consolider durablement notre rentabilité, renforcer notre positionnement stratégique et améliorer notre bilan financier. ", a-t-il poursuivi. Les facilités de crédit envisagées devraient être libellées en dollars américains et en euros, et auront des échéances comprises entre trois ans et demi et six ans. Ces facilités devraient être garanties, entre autre, par le portefeuille de propriété intellectuelle d'Alcatel-Lucent. " Certains termes du financement sont susceptibles d'évoluer dans le cadre de cette syndication, l'objectif étant de la clôturer en janvier 2013 ", a précisé le groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Premier équipementier occidental en Chine, via sa coentreprise avec le gouvernement local, Alcatel-Lucent Shanghai Bell.

Les points faibles de la valeur

- Très forte pression sur les prix entretenue par l'atonie du marché des équipements télécoms et les pratiques commerciales très agressives des concurrents chinois ; - Opérateurs incités à rechercher des solutions alternatives susceptibles de minimiser leurs investissements (partage de réseau, Femtocell/Smallcell, optimisation du trafic, décentralisation des réseaux) ; - Forte concurrence dans " la course au LTE " (norme proche de la 4G) ; - Forte concurrence dans les services avec un leader comme Ericsson et l'arrivée de nouveaux acteurs (HP, IBM, Akamai, Allot) sur des technologies alternatives ; - Visibilité faible en Europe mais également aux Etats-Unis ; - Portefeuille d'activités très (trop ?) vaste par rapport aux autres équipementiers ; un handicap aux yeux de certains analystes ; - L'opération de rapprochement avec Lucent n'a jamais convaincu les investisseurs ; - Résultats très souvent inférieurs aux attentes des analystes financiers ; - Inquiétudes des investisseurs sur la situation de trésorerie du groupe et sa capacité à rembourser sa dette dès 2014 ; - Déficit sur les fonds de pension entraînant une sortie de cash annuelle non négligeable ; - Aucun dividende versé depuis 2006. Aucune visibilité sur le sujet ; - Valeur très volatile et donc réservée aux investisseurs amateurs de sensations fortes.

Comment suivre la valeur

- Sortie du CAC 40 le 24 décembre 2012 ; - Considérée comme une valeur " value " ; - Valeur très sensible à la parité euro/dollar ainsi qu'à la conjoncture américaine, et ce depuis la fusion entre Alcatel et Lucent ; - Capital très ouvert (flottant supérieur à 90%) avec une part significative d'actionnaires américains ; - Demande d'infrastructures auprès des équipementiers directement liée à la santé des opérateurs télécoms ; - Investissements en équipements de télécommunication étroitement corrélés à la croissance du PIB ; - Valeur pouvant être influencée par les résultats et perspectives des concurrents directs d'Alcatel, notamment Cisco ; - Dossier spéculatif : rumeurs récurrentes de rachat par un groupe chinois ; - A suivre : l'évolution des parts de marché d'Alcatel-Lucent sur de nouveaux segments porteurs comme l'optique terrestre (via l'offre 100 G), le backhaul (via l'offre Ethernet) et l'accès dans les réseaux mobiles (efforts en 3G et 4G actuellement).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Equipementiers télécoms

Gartner a réduit sa prévision de croissance annuelle pour le marché mondial des téléphones mobiles à environ 1%, soit 20 millions d'appareils vendus. En France le cabinet d'études GfK estime que le nombre de téléphones mobiles vendus devrait être inférieur à celui de l'année passée (environ 22,5 millions, contre 24,3 millions en 2011). Toutefois, si le marché régresse en volumes, il devrait progresser de 2% en valeur, à 5,4 milliards d'euros. Cela provient de la forte hausse des ventes de smartphones. Elles devraient même, pour la première fois, dépasser celles des téléphones classiques. De plus, au sein même des smartphones, les produits haut de gamme, comme le Galaxy S3 de Samsung et l'iPhone 4S d'Apple, rencontrent un vif succès. Toutefois la condamnation de Samsung à verser 1,05 milliard de dollars à Apple pour violation de brevets a de fortes répercussions sur le secteur. [-73]· travers Samsung c'est également Google et son système Android qui est attaqué. Apple peut s'appuyer sur la jurisprudence pour attaquer d'autres marques telles que LG ou HTC. FTB/ACT/