VEOLIA rachète 203 millions de dollars d'obligations et 597 millions d'euros

14/12/2012 - 08:39 - Option Finance

(AOF) - Veolia Environnement a annoncé le rachat partiel de ses obligations pour un montant total de 203 millions de dollars sur les souches obligataires dollars arrivant à échéance en 2015 et 2018, et 597 millions d'euros sur les souches obligataires euros arrivant à échéance en 2016 et 2017. Dans le détail, elles ont porté sur un placement privé au sein du programme EMTN à 4,685% de maturité 2015 pour 50 millions de dollars ; la souche 6% 2018 pour 153 millions de dollars ; la souche EMTN 4% 2016 pour 341 millions d'euros et la souche EMTN 4,375% 2017 pour 256 millions d'euros. Ces opérations s'inscrivent dans la logique de gestion active de la dette et d'optimisation du coût de financement de Veolia Environnement réduisant ainsi le coût de portage de la trésorerie disponible, suite aux cessions réalisées en 2012. Elles ont permis globalement de réduire les échéances 2015, 2016, 2017 et 2018 pour un nominal d'environ 750 millions d'euros équivalent.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

EMTN (European Medium Term Note) : Le programme EMTN (European Medium Term Note) propose un cadre réglementaire et les documents types nécessaires à l'émission sur les marchés financiers d'obligations libellées en euros. La flexibilité du programme en termes de structure et de calendrier d'émission a été inspirée des marchés de papiers commerciaux. Les obligations EMTN peuvent proposer une maturité de 9 mois à 40 ans, et sont en général non garanties. - Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Technologies de pointe dans le tri et innovation soutenue dans le recyclage des produits dangereux.

Les points faibles de la valeur

- Défiance persistante des investisseurs suite à des déceptions répétées ; - Manque de conviction des investisseurs sur le plan de restructuration annoncé fin 2011 et scepticisme persistant sur le timing du retour à la rentabilité du groupe ; - Risques d'exécution du passage d'un modèle décentralisé à un groupe beaucoup plus centralisé (vrai changement de culture d'entreprise) ; - Manque de visibilité sur la distribution future des dividendes ; - Cyclicité d'une partie des activités mise en évidence par la crise : remise en cause du statut " défensif " de la valeur ; - Contexte économique peu porteur sur le court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets ; - Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, sur les entreprises génératrices de cash flows réguliers, et les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration (longtemps perçue comme une valeur défensive et de croissance) ; - Possible remise en cause du statut de valeur de rendement ; - Recentrage en cours sur 3 métiers (eau, propreté et services à l'énergie). Premiers effets significatifs attendus au mieux en 2014/2015 ; - Activités fortement consommatrices de capitaux : secteur présentant traditionnellement un niveau d'endettement élevé et donc une sensibilité aux taux d'intérêt ; - A suivre : le projet de cession de l'activité Transport ; - Groupe " opéable ".

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

La filière des déchets est soumise à une mutation importante car les positions de Suez et Veolia sont fortement menacées. Selon une étude du groupe Xerfi, des acteurs moins importants comme Séché, Derichebourg ou Paprec sont désormais incontournables, ce qui exacerbe la concurrence du secteur. Le taux de résultat opérationnel de la filière "propreté" de Veolia est passé de 7,9% en 2007 à 3,7% en 2011. Ce taux s'élevait pour Suez Déchets Europe à 6% en 2011, contre 8,3% en 2007. L'émergence de concurrents directs n'est pas le seul facteur expliquant cette tendance. Il faut également ajouter la baisse du volume de déchets industriels et ménagers ces dernières années et l'augmentation des coûts de production. Cette dernière est provoquée par la hausse des prix du carburant et la revalorisation du SMIC. FTB/ACT/