Airbus (EADS) livre son premier A320 à Air Astana au Kazakhstan

14/12/2012 - 14:05 - Option Finance

(AOF) - Airbus a annoncé que la compagnie Air Astana avait réceptionné son premier A321 directement acquis auprès du constructeur européen. Il s'agit du premier avion sur une série de six appareils qu'a commandé la compagnie nationale du Kazakhstan en mai 2008. La cérémonie de livraison a eu lieu à Astana, capitale du Kazakhstan. Cet appareil viendra rejoindre la flotte d'Air Astana, qui comprend déjà 10 appareils de la famille A320, exploités sur le réseau intérieur et international de la compagnie. Air Astana a débuté ses services commerciaux avec un premier appareil d'Airbus, un A320, en 2006, et exploite actuellement un A319, sept A320 et deux A321.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Succès commercial de l'A380 ; - Trésorerie importante alimentée par les avances sur commandes ; - Retour de la distribution de dividendes et volonté affichée de retourner de la valeur aux actionnaires ; - Refonte de la gouvernance, décidée fin 2012, vers un schéma plus traditionnel et simplifié ; - Hausse sensible du flottant après les désengagements de Lagardère, de Daimler et la réorganisation de l'actionnariat.

Les points faibles de la valeur

- Visibilité et dynamique boursière brouillées par : (i) les cessions de titres à venir en 2013 suite à la sortie programmée de Lagardère et Daimler, et malgré le programme de rachat de 15% du capital ; (ii) l'ouverture, en septembre 2012, de négociations pour une fusion avec le britannique BAE dans la Défense puis de l'annonce, en octobre 2012, de leur échec ; - Echec suscitant de nouvelles inquiétudes : crédibilité du management, flou sur la stratégie de rééquilibrage des activités civiles-militaires, recrudescence des interférences des Etats dans la gestion du groupe ; - Déficit de confiance auprès des investisseurs après une succession de difficultés pour exécuter ses grands programmes dans le passé ; - Risques persistants sur le programme A350 ; - Forte exposition aux fluctuations de l'euro/dollar ; - Secteur du transport aérien pénalisé par le durcissement des conditions de crédit ; - Activités Défense exposées à des pressions supplémentaires des gouvernements dans un environnement budgétaire contraint.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation des résultats d'EADS à ceux d'Airbus ; - Performances étroitement liées à la santé des compagnies aériennes, en raison de l'importance de l'aviation civile dans son chiffre d'affaires ; - Prévisions de livraisons d'avions = indicateur clé pour évaluer la santé des compagnies aériennes ; - Annonces de nouvelles commandes lors des salons aéronautiques. A suivre notamment ceux dans les pays émergents (en septembre en Chine et en novembre à Dubaï); - A suivre la publication, au 1er semestre 2013, des résultats de la revue stratégique en cours ; - A suivre également le développement de la production aux Etats-Unis pour étendre la base de coûts en dollars et accroître la compétitivité par rapport à son concurrent Boeing ; - Redistribution des cartes en cours dans le secteur européen de la Défense malgré l'échec des négociations entre EADS et BAE ; - A suivre le tour de table d'EADS et l'éventuelle arrivée de nouveaux actionnaires stratégiques ; - A surveiller également les ambitions de la Chine dans l'aviation civile.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Les grands avionneurs sont optimistes pour 2012 car ni le ralentissement économique mondial, ni la crise de la dette européenne, ni les incertitudes au Moyen Orient, ne suffisent à freiner la croissance du trafic aérien . La demande en nouveaux avions reste par conséquent toujours aussi forte, même si le financement des achats d'avions plus " écologiques " comme l'A320 NEO ou le B737 Max Boeing, reste assez difficile. Boeing a revu à la hausse ses prévisions du marché aéronautique à vingt ans. Il anticipe désormais la livraison de 34.000 nouveaux avions pour 4.500 milliards de dollars (3.600 milliards d'euros) sur la période. Jusqu'à présent il prévoyait plutôt 33.500 avions pour 4.000 milliards. L'avionneur américain table sur une croissance de 5% du trafic passagers mondial par an d'ici à 2030. Ces estimations sont partagées par Airbus. FTB/ACT/