RENAULT confirme l'implantation d'une usine en Algérie

18/12/2012 - 08:58 - Option Finance

(AOF) - Renault a confirmé ce mardi l'information de presse selon laquelle il signerait mercredi un accord pour installer une usine de montage en Algérie. Selon le Figaro de ce matin, le site sera implanté près d'Oran, la deuxième ville du pays. Un accord-cadre précisant les grandes lignes du projet, avait déjà été signé le 25 mai par les deux parties. Cette nouvelle unité sera détenue à 51 % par l'Etat algérien, le constructeur français détenant les 49 % restants. Elle disposera à partir de 2014 d'une capacité de production annuelle initiale de 25 000 véhicules, qui pourra monter à 75 000 exemplaires. Le site fabriquera des Renault Symbol, une voiture dérivée de la Logan de deuxième génération. L'objectif pour le constructeur français, numéro un en Algérie avec un quart des ventes, est de fournir le marché local et éventuellement des marchés situés hors d'Europe. Ce projet était en discussions depuis trois ans, a précisé le quotidien. L'Algérie a longtemps plaidé pour le site de Jijel, une ville portuaire, tandis que Renault aurait préféré une implantation dans la banlieue de la capitale Alger. L'accord sera signé à l'occasion de la visite dans ce pays du président François Hollande.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Positionnement en Asie (doublement des capacités de production en Corée du sud) ; - Plan produit dynamique et adapté à la demande locale dans les pays émergents ; - Ouverture du très dynamique marché russe avec la montée programmée au capital d'Avtovaz (40% de part de marché en Russie) ; - Distribution directe aux actionnaires, à partir de 2014, des dividendes issus de ses diverses participations.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité sur la reprise du marché européen ; - Gamme de produits sous pression et vieillissante dans un marché européen en repli marqué ; - Image de la direction ternie par le faux scandale d'espionnage industriel en 2011 ; - Image brouillée par le succès de la gamme Entry, risque de cannibalisation de la marque Renault par Dacia dans les pays matures ; - Manque d'optimisation de l'alliance avec Nissan et décote implicite appliquée aux 43% détenus dans Nissan ; - Présence de l'Etat français au capital (15%) pouvant entraver les décisions stratégiques ; - Incertitudes sur le succès de la stratégie dans la voiture " toute électrique ".

Comment suivre la valeur

- Image de constructeur " mass market " européen ; - Valeur très cyclique fortement dépendante du marché européen ; - Catalyseur boursier : bon déroulement du plan " Drive the change ", mis en oeuvre initialement par Patrice Pélata, démissionné depuis ; - Catalyseurs à long terme : succès de la stratégie dans les voitures électriques et élargissement de l'alliance Nissan-Renault.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

Le nouveau gouvernement a présenté son plan pour soutenir la filière automobile française. L'achat de véhicules " verts " va être encouragé par le système de bonus-malus. Des mesures pour soutenir la trésorerie et l'investissement, en particulier des PME, vont être adoptées ainsi que des dispositions pour soutenir l'innovation et encourager la solidarité entre les entreprises pour préserver l'emploi. Une vague de restructurations pourrait intervenir parmi les constructeurs européens après la décision de PSA de supprimer 8.000 emplois en France. Aux Etats-Unis l'industrie se porte mieux après avoir mené des fermetures d'usines durant la crise de 2008/2009. Le taux moyen d'utilisation des capacités est actuellement de 88%, contre une moyenne européenne de 65% selon certains experts. FTB/ACT/