CARREFOUR : les Halles de la Madeleine ouvriront début 2014 (presse)

18/12/2012 - 10:32 - Option Finance

(AOF) - Carrefour maintient son projet d'épicerie fine avec restauration au coeur de Paris, révèle ce matin "Les Echos". Sous l'enseigne Les Halles de la Madeleine, il couvrira trois étages. Les travaux commenceront en juin 2013, avec une ouverture prévue début 2014. La Ville de Paris a en effet donné son autorisation pour la transformation du site, actuellement occupé par un parking. Le projet se précise, d'autant qu'il est présenté à de nombreux acteurs susceptibles d'y participer, ajoute le quotidien. A la tête de cette création, Stéphane Monfray, qui a à son actif le succès de Monop', petit format de centre-ville du groupe Monoprix. Trop associé à la grande distribution, l'enseigne Carrefour n'apparaîtra pas, puisque le lieu s'appellera Les Halles de la Madeleine, croit savoir Les Echos. Le rez-de-chaussée fera une large place aux produits frais, rayon traiteur ( dont un japonais) et à la dégustation sur le pouce, façon " food hall " de Harrod's à Londres. L'étage accueillera, lui, plusieurs restaurants. La poursuite de ce projet illustre le constat que, dans l'épicerie aussi, le luxe (surtout à Paris) semble mieux s'en sortir que les autres segments de la distribution, précise le quotidien.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- 3 grands axes stratégiques : décentralisation (redonner du pouvoir au directeur de magasins) ; différenciation (disparition possible du nom Carrefour des supermarchés et des magasins de proximité) ; focalisation des investissements sur un nombre plus limité de pays et discipline d'arbitrage entre actifs ; - Stratégie de développement dans les pays porteurs (Brésil et Chine notamment) ; - Inflexion possible à moyen terme de l'histoire boursière du titre.

Les points faibles de la valeur

- Perte de la confiance des investisseurs après une succession d'avertissements sur résultats ; - Omniprésence dans les hypermarchés en France, segment en grande difficulté (changement des habitudes de consommation avec un attrait plus grand pour les magasins de proximité et forte présence des indépendants/franchisés) ; - Rentabilité à un plus bas historique en France ; - Conditions structurelles également très difficiles en Belgique (présence marquée des discounters) et en Italie (prédominance du commerce traditionnel), deux des autres principaux marchés du groupe ; - Echec du nouveau format d'hyper " Carrefour Planet " pour redynamiser les ventes du " non-alimentaire " (un tiers du chiffre d'affaires). Abandon du concept ; - Poids des pays émergents beaucoup plus faible que celui de Casino ; - Développement entravé par la dette financière ; - Stratégie Internet quasi inexistante.

Comment suivre la valeur

- Consommation de produits alimentaires traditionnellement peu cyclique mais évolution sensible des habitudes de consommation ces dernières années ; - Histoire de restructuration de long terme en raison de l'ancienneté des problèmes et d'un contexte conjoncturel adverse ; - Catalyseurs boursiers à court terme : cession et désengagement des pays où absence de taille critique ; - Challenges du groupe : remise en ordre de la France ; redressement de l'Europe du Sud ; gestion de la remontée des cours des matières premières agricoles, stratégie en Chine et au Brésil ; - Forte sensibilité aux crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

D'après l'institut de recherche Kantar Worldpanel, les hard-discounters comme Aldi, Lidl, Dia, Netto ou Leader Price, ont subi une érosion de leur part de marché globale de 14% en 2009 à 12,9% en octobre dernier. Dans un contexte de crise, le hard-discount et ses prix bas devrait pourtant être plébiscité par les consommateurs. Or cette année les professionnels assistent plutôt à un retour vers les marques nationales et à un attrait pour les produits alimentaires associés à un vrai plaisir. Le hard-discount doit donc se réinventer et les distributeurs proposent aujourd'hui de plus en plus de grandes marques. Ces acteurs conservent néanmoins de fortes positions sur notre territoire. Ils regroupent 4700 magasins et sont fréquentés par 71% des ménages. FTB/ACT/