L'opportunité " low cost " semble aujourd'hui largement négligée par les grands constructeurs automobiles

19/12/2012 - 09:37 - Option Finance

(AOF / Funds) - En temps de crise, les tendances structurelles de l'industrie n'apparaissent que plus évidentes, observe Amundi. Nous assistons aujourd'hui à une accélération de la polarisation du marché automobile en Europe : les ventes de véhicules d'entrée de gamme et haut de gamme restent relativement dynamiques tandis que les ventes du milieu de gamme accélèrent leur long déclin, indique la société de gestion. Il est vital aujourd'hui d'avoir une identité de marque bien définie : on achètera de plus en plus, ou bien du luxe haut de gamme, ou bien du fonctionnel bon marché, estime le gérant. Selon lui, les produits intermédiaires aux identités peu marquées continueront à souffrir, d'autant plus que la concurrence sur ce segment restera intense, avec la montée en puissance des constructeurs coréens et l'arrivée potentielle de nouveaux acteurs chinois. Alors que la plupart des constructeurs jouent la montée en gamme, l'opportunité " low cost " semble aujourd'hui largement négligée par les grands constructeurs automobiles, souligne Amundi. La plupart des marques de milieu de gamme cherchent en effet plutôt à monter en gamme. Ainsi, Fiat a décidé d'orienter sa stratégie européenne vers le haut de gamme en relançant Alfa Romeo, Maserati et Jeep. Le groupe a, selon le gérant, manqué l'opportunité de repositionner sa gamme Fiat plus bas. A l'opposé poursuit-il, on a pu lire dans la presse allemande que Volkswagen envisageait de lancer un véhicule " low cost " à 5 000 euros d'ici 2 ans. Ce créneau pourrait permettre à Volkswagen de compléter sa gamme et l'aider à se hisser à la première place mondiale d'ici 2018. On apprenait également que Citroën réfléchissait à une gamme moins chère. Le constructeur repositionnerait plus bas ses voitures " standards " (C1, C3, C4, C5) ce qui permettrait de mieux différencier Citroën de DS, mais aussi de Peugeot, qui cherche toujours à monter en gamme et se rapprocher des prix de Volkswagen. En revanche, Citroën parle plutôt d'une voiture au prix " attractif " sans pour autant être " low cost ", ce qui montre selon le gérant que ce label effraie encore certains constructeurs. La gamme Dacia/Entry de Renault a encore de beaux jours devant elle, conclut Amundi. AUT/MAF