UBS : amende de 1,4 milliard de francs suisses dans l'affaire du Libor

19/12/2012 - 10:02 - Option Finance

(AOF) - UBS s'est engagé à verser près de 1,4 milliard de francs suisses (1,16 milliard d'euros) aux autorités américaines, britanniques et suisses au titre d'amendes et de restitution de profits pour mettre fin aux enquêtes sur la manipulation du Libor. " Certains collaborateurs ont entrepris des démarches visant à manipuler les soumissions pour certains taux d'intérêt de référence, en vue de profiter des positions de négoce " a expliqué la banque suisse. Certains collaborateurs ont aussi agi de connivence avec les collaborateurs d'autres banques et des courtiers en espèces pour influencer certains taux de référence, notamment le Yen Libor, en vue de profiter de leurs positions de négoce. Conséquence de ces amendes, UBS s'attend à enregistrer une perte nette comprise entre 2 et 2,5 milliards de francs suisses au quatrième trimestre. Commentant ces faits, Sergio Ermotti, CEO d'UBS, a déclaré : " Au cours de ces enquêtes, nous avons découvert que certains collaborateurs avaient eu un comportement inacceptable. Leur comportement illicite ne reflète pas les valeurs d'UBS, ni les normes éthiques élevées que nous nous attendons de chaque collaborateur. Nous regrettons profondément ce comportement incorrect et contraire à l'éthique ". Le Libor, le plus important taux interbancaire du monde, est fixé par plusieurs banques. Il sert de référence à de nombreux produits financiers aussi bien des prêts aux particuliers qu'aux entreprises. En juin, Barclays a été la première banque à accepter de payer une amende dans cette affaire. La banque britannique avait versé 290 millions de livres pour mettre fin aux poursuites.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

A l'issue du sommet européen fin juin, les dirigeants se sont entendus sur la mise en place dans la zone euro d'une Union bancaire qui puisse prévenir efficacement les dérives et les crises. Ce superviseur européen des banques sera placé sous l'égide de la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière pourra intervenir lorsqu'un problème surviendra au sein d'une banque. Le nouvel organe de régulation pourrait sauver les banques en difficulté et même en éliminer certaines. Il pourrait avoir à contrôler bien plus que les vingt-cinq plus grandes banques de la zone euro. En Allemagne des réseaux de taille intermédiaire comme les caisses d'épargne et les établissements coopératifs pourraient être également concernés. Néanmoins ceci fait débat car les dirigeants allemands souhaitent maintenir ces établissements sous l'autorité des instances nationales. FTB/ACT/