EADS nomme un nouveau président du conseil d'administration de la fondation Airbus

19/12/2012 - 13:01 - Option Finance

(AOF) - La Fondation d'Entreprises Airbus filiale d'EADS a nommé au cours de son dernier conseil d'administration du 17 décembre, Fabrice Brégier, Président et CEO d'Airbus, nouveau Président de son Conseil d'Administration. Il succède ainsi à Tom Enders, CEO d'EADS, jusqu'alors à la tête de la Fondation depuis sa création en 2008, qui a été nommé Président d'Honneur de la Fondation. 'Je suis enchanté de reprendre cette mission passionnante à la tête de la Fondation d'Entreprises Airbus, et continuerai à oeuvrer en étroite collaboration avec nos employés et nos compagnies aériennes et organismes partenaires afin de poursuivre l'expansion de ses domaines d'intervention', a déclaré Fabrice Brégier. 'Outre ses activités intenses axées sur des objectifs humanitaires et environnementaux, la Fondation développera davantage ses initiatives locales dans les pays membres d'Airbus, et notamment celles visant à aider les jeunes issus de milieux défavorisés.' La Fondation d'Entreprises Airbus a pour but de soutenir les activités d'organismes caritatifs dans le monde entier, dans le cadre d'un réseau international d'employés et de partenaires. La Fondation oriente ses actions sur trois thèmes : le soutien humanitaire et communautaire, le développement des jeunes et enfin l'environnement.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Succès commercial de l'A380 ; - Trésorerie importante alimentée par les avances sur commandes ; - Retour de la distribution de dividendes et volonté affichée de retourner de la valeur aux actionnaires ; - Refonte de la gouvernance, décidée fin 2012, vers un schéma plus traditionnel et simplifié ; - Hausse sensible du flottant après les désengagements de Lagardère, de Daimler et la réorganisation de l'actionnariat.

Les points faibles de la valeur

- Visibilité et dynamique boursière brouillées par : (i) les cessions de titres à venir en 2013 suite à la sortie programmée de Lagardère et Daimler, et malgré le programme de rachat de 15% du capital ; (ii) l'ouverture, en septembre 2012, de négociations pour une fusion avec le britannique BAE dans la Défense puis de l'annonce, en octobre 2012, de leur échec ; - Echec suscitant de nouvelles inquiétudes : crédibilité du management, flou sur la stratégie de rééquilibrage des activités civiles-militaires, recrudescence des interférences des Etats dans la gestion du groupe ; - Déficit de confiance auprès des investisseurs après une succession de difficultés pour exécuter ses grands programmes dans le passé ; - Risques persistants sur le programme A350 ; - Forte exposition aux fluctuations de l'euro/dollar ; - Secteur du transport aérien pénalisé par le durcissement des conditions de crédit ; - Activités Défense exposées à des pressions supplémentaires des gouvernements dans un environnement budgétaire contraint.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation des résultats d'EADS à ceux d'Airbus ; - Performances étroitement liées à la santé des compagnies aériennes, en raison de l'importance de l'aviation civile dans son chiffre d'affaires ; - Prévisions de livraisons d'avions = indicateur clé pour évaluer la santé des compagnies aériennes ; - Annonces de nouvelles commandes lors des salons aéronautiques. A suivre notamment ceux dans les pays émergents (en septembre en Chine et en novembre à Dubaï); - A suivre la publication, au 1er semestre 2013, des résultats de la revue stratégique en cours ; - A suivre également le développement de la production aux Etats-Unis pour étendre la base de coûts en dollars et accroître la compétitivité par rapport à son concurrent Boeing ; - Redistribution des cartes en cours dans le secteur européen de la Défense malgré l'échec des négociations entre EADS et BAE ; - A suivre le tour de table d'EADS et l'éventuelle arrivée de nouveaux actionnaires stratégiques ; - A surveiller également les ambitions de la Chine dans l'aviation civile.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Airbus estime que la Chine sera le premier marché aérien mondial en 2031, devançant ainsi les Etats-Unis. A cette date la Chine devrait représenter 10,4% du trafic mondial. La Chine ne représente pas seulement un formidable potentiel pour les avionneurs. Elle constitue également un défi car le constructeur aéronautique chinois AVIC (China Aviation Industry Corporation) va investir 10 milliards de yuans (1,25 milliard d'euros) dans le développement d'un moteur de pointe. Cet évènement, qui représente une menace pour un acteur comme Safran, souligne la volonté de ce pays de devenir une grande puissance aéronautique. Comac, filiale d'AVIC, se positionne déjà clairement comme le concurrent d'Airbus et Boeing en lançant le C919, un appareil moyen-courrier, à l'horizon 2016. FTB/ACT/