AREVA confirme ses perspectives 2012 et prévoit un cash flow opérationnel à l'équilibre en 2013

19/12/2012 - 18:07 - Option Finance

(AOF) - Le conseil de surveillance d'Areva, réuni ce jour sous la présidence de Jean-Cyril Spinetta a examiné les perspectives financières du groupe pour les exercices 2012 et 2013. Concernant l'exercice 2012, le groupe maintient les perspectives financières communiquées à l'occasion de la présentation des résultats semestriels le 27 juillet 2012. Elles avaient alors été revues à la hausse par rapport à celles publiées lors de la présentation du plan " Action 2016 ". Concernant l'exercice 2013, malgré l'évolution du périmètre de consolidation du groupe en lien avec l'exécution plus rapide que prévue du programme de cessions, le redémarrage plus étalé dans le temps des réacteurs nucléaires japonais et l'effet de provisions sur projets réacteurs enregistrées en 2012, le groupe confirme son objectif d'atteindre une croissance du chiffre d'affaires des activités nucléaires de 3 à 6% et un cash-flow opérationnel libre avant impôts à l'équilibre, tel que prévu dans le plan " Action 2016 ". Ce jalon clé témoigne de l'avancement dans la mise en oeuvre du plan stratégique, avec la poursuite du redressement de la performance commerciale et industrielle de l'entreprise et la priorité donnée à la génération de trésorerie. La confirmation de cet objectif s'appuie sur la visibilité supplémentaire acquise sur le niveau d'activité du groupe grâce à l'activité commerciale de l'année écoulée ; les progrès réalisés et attendus dans le déploiement des programmes de réduction des coûts opérationnels et d'optimisation du besoin en fonds de roulement ; la réduction attendue en 2013 du niveau des investissements opérationnels. Après un doublement attendu en 2012, le chiffre d'affaires des activités renouvelables est dorénavant attendu pour 2013 à un niveau stable par rapport à l'exercice 2012, soit environ 600 millions d'euros (contre un montant supérieur à 750 millions d'euros précédemment) en raison des délais constatés dans la mise en place du financement de certains projets clients ralentissant leur exécution. Ces éléments conduisent à un excédent brut d'exploitation attendu supérieur à 1,1 milliard d'euros (proche du seuil précédemment fixé à 1,25 milliard d'euros) pour l'exercice 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Renforcement de l'attrait du titre pour des investisseurs stratégiques avec l'accroissement du flottant depuis la cotation sous forme d'actions ordinaires (en remplacement des certificats d'investissement - CI).

Les points faibles de la valeur

- Dossier très politique (groupe détenu à 83% par le CEA et l'Etat) : source d'incertitudes considérable pour les investisseurs ; - Valeur difficile à appréhender pour les investisseurs en l'absence de comparables cotés ; - Visibilité réduite sur le dossier en raison de l'ampleur des mesures à entreprendre pour générer un free cash flow positif (post-2013), susceptible de couvrir les investissements prévus d'ici 2016 (plan de restructuration " Action 2016 ", efforts sur le BFR, cession d'actifs, nouvelles provisions...) ; - Valeur sensible au débat sur la sûreté nucléaire. Plans de relance nucléaire remis en cause dans les pays développés ; - Chantier de l'EPR pesant sur les résultats en raison d'une succession de provisions conséquentes.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration ; - Groupe exposé à des activités d'infrastructures lourdes pour lesquelles les clients ont besoin de visibilité et de stabilité pour investir ; - Activité nécessitant de très importants investissements, notamment en amont ; - A suivre l'activité Mines, récemment filialisée et dont le capital pourrait s'ouvrir à un partenaire de préférence industriel ou à un client. Seules conditions : qu'Areva garde la majorité du capital ainsi que la commercialisation pleine et entière du produit des Mines ; - Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva = 1er fournisseur d'EDF ; EDF = 1er client d'Areva) et désormais difficiles en raison de désaccords sur des contrats.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Certains analystes ne sont pas confiants pour le secteur européen des "Utilities", en particulier pour les groupes exposés aux prix de l'énergie, comme GDF Suez. De même, l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a indiqué que, si les entreprises de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) bénéficiaient d'une perspective globalement stable en matière de notation pour 2013, la perspective est toutefois négative pour le secteur des services aux collectivités. Ce secteur devrait demeurer sous pression en 2013 car, au sein de l'Union européenne, les contraintes réglementaires seront renforcées. La directive sur l'efficacité énergétique va contraindre les intervenants à contribuer à la baisse de la consommation à hauteur de 1,5 % par an à compter de 2014. FTB/ACT/