RENAULT : accord pour l'implantation d'une usine en Algérie

20/12/2012 - 08:56 - Option Finance

(AOF) - Renault, la Société Nationale de Véhicules Industriel (SNVI) et le Fond National d'Investissement (FNI) ont signé à Alger, un pacte d'actionnaires en vue de la création, en partenariat, d'une coentreprise (51% partie Algérienne et 49% Renault) afin de développer une filière automobile en Algérie pour soutenir le développement du marché. La SNVI et le FNI se partagent les 51% respectivement à raison de 34% et 17%. L'accord prévoit l'implantation d'une usine à Oued Tlelat, au sud-ouest d'Oran, pour la production de véhicules particuliers et utilitaires du groupe Renault à destination principalement du marché local. Oued Tlelat a été choisi en raison de ses atouts pour le projet industriel : son réseau routier, sa main d'oeuvre qualifiée, sa proximité du port d'Oran, son infrastructure et la qualité du terrain. Le volume annuel de production de l'usine commencera à 25 000 véhicules par an (7 véhicules par heure) pour être augmenté dans une deuxième phase à 75 000 véhicules par an (15 véhicules par heure). Le véhicule produit dans un premier temps sera Nouvelle Symbol. L'intégration locale des véhicules évoluera également de manière progressive pour développer la filière automobile en Algérie. Cette intégration sera atteinte grâce aux investissements qui seront réalisés à l'intérieur de l'usine (tôlerie, emboutissage et peinture) mais aussi à l'extérieur de l'usine à travers notamment la mise en place d'un tissu de sous-traitance local fort du concours et de l'expertise de Renault.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Positionnement en Asie (doublement des capacités de production en Corée du sud) ; - Plan produit dynamique et adapté à la demande locale dans les pays émergents ; - Ouverture du très dynamique marché russe avec la montée programmée au capital d'Avtovaz (40% de part de marché en Russie) ; - Distribution directe aux actionnaires, à partir de 2014, des dividendes issus de ses diverses participations.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité sur la reprise du marché européen ; - Gamme de produits sous pression et vieillissante dans un marché européen en repli marqué ; - Image de la direction ternie par le faux scandale d'espionnage industriel en 2011 ; - Image brouillée par le succès de la gamme Entry, risque de cannibalisation de la marque Renault par Dacia dans les pays matures ; - Manque d'optimisation de l'alliance avec Nissan et décote implicite appliquée aux 43% détenus dans Nissan ; - Présence de l'Etat français au capital (15%) pouvant entraver les décisions stratégiques ; - Incertitudes sur le succès de la stratégie dans la voiture " toute électrique ".

Comment suivre la valeur

- Image de constructeur " mass market " européen ; - Valeur très cyclique fortement dépendante du marché européen ; - Catalyseur boursier : bon déroulement du plan " Drive the change ", mis en oeuvre initialement par Patrice Pélata, démissionné depuis ; - Catalyseurs à long terme : succès de la stratégie dans les voitures électriques et élargissement de l'alliance Nissan-Renault.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

L'Acea estime que le marché européen devrait se replier de plus de 8% en 2012, à environ 12 millions de véhicules. En France, le Comité des constructeurs français d'automobiles a revu à la baisse ses prévisions pour 2012 : les ventes de voitures particulières devraient reculer de 14% et être inférieures à 1,9 million d'unités, son plus mauvais niveau depuis quinze ans. La situation ne devrait pas s'améliorer en 2013. Dans ce contexte morose, les constructeurs s'adaptent. PSA a mis en place une série de mesures pour réduire ses coûts avec la suppression de 8000 postes en France et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. Opel a déjà mis plus de 11.000 salariés au chômage partiel en Allemagne, soit la moitié de ses effectifs dans le pays. FTB/ACT/