Invesco : l'Europe actuelle n'est pas le Japon des années 90

20/12/2012 - 15:34 - Option Finance

(AOF / Funds) - La préoccupation d'une "japonisation" de l'économie européenne pèse actuellement sur les marchés actions européens, affirme Invesco. Une telle éventualité se caractériserait par une stagnation de la demande durant des années, un recul des marchés boursiers et une instabilité financière. Même si l'Europe se trouve confrontée à des défis similaires à ceux du Japon des années 90, avec notamment un taux d'endettement élevé, des perspectives macro-économiques maussades et une population vieillissante, le gestionnaire d'actifs aussi identifié nombre de différences. Il en conclut que l'Europe devrait suivre une trajectoire différente de celle du Japon, offrant ainsi de meilleures perspectives aux marchés financiers européens. Ainsi la BCE a rapidement et sensiblement réduit ses taux d'intérêt, tout en soutenant le système bancaire grâce à des injections de liquidités massives. Pour leur part, les pays Européens en crise ont mis en place des réformes structurelles radicales qui devraient permettre un redressement de leur compétitivité à terme. De plus, contrairement à ce qui s'est passé au Japon, la faiblesse de l'euro aujourd'hui comparée à son niveau d'il y a cinq ans laisse penser que les risques déflationnistes restent limités pour le moment. "Le désendettement des banques européennes a fait de grands progrès depuis le quatrième trimestre 2009, même si de nouvelles mesures seront nécessaires", ajoute Joël Copp-Barton Directeur Produits Actions Européennes chez Invesco Perpetual. "Les entreprises sont généralement bien capitalisées et génèrent des retours sur investissements bien supérieurs aux coûts du capital, tout en disposant de réserves de cash abondantes". Par ailleurs, le point de départ du marché actions européen en termes de valorisation se situait à 12 fois le ratio cours sur bénéfices anticipé à 12 mois, à la fin 2007 (sur l'indice MSCI Europe), à comparer avec un multiple de 45 fois pour le MSCI Japon en 1990. Enfin, les perspectives démographiques en Europe semblent moins pénalisantes qu'au Japon. AUT/MAF