(AOF / Funds) - En 2013, le contexte cyclique pourrait devenir un peu plus défavorable, indique Valentijn van Nieuwenhuijzen, directeur de la stratégie d'ING IM. La croissance restera faible selon les normes historiques (un peu plus de 3% pour le monde et un peu plus de 1% pour les marchés développés), mais il est de plus en plus probable que le profil de croissance s'améliorera au cours de l'année étant donné que les économies chinoise et américaine ont commencé à se redresser il y a peu, estime le professionnel. Pour autant, la modeste amélioration de la tendance cyclique ne semble cependant pas susceptible de modifier la politique menée par les banques centrales des marchés développés, souligne le gestionnaire. Ces dernières devraient maintenir leurs taux officiels à des niveaux proches de zéro et poursuivre leurs mesures non conventionnelles visant à restaurer le mécanisme de transmission monétaire en panne. Ceci est compréhensible étant donné que les tendances sous-jacentes de l'inflation et des salaires et la persistance d'importants output gaps au sein des économies développées suggèrent que les attentes inflationnistes ne risquent guère d'augmenter, explique-t-il. Par conséquent poursuit Valentijn van Nieuwenhuijzen, le contexte de faibles rendements obligataires devrait persister avec des rendements des obligations d'État à 10 ans du G4 fluctuant entre 1% et 3% au cours des prochaines années, en comparaison d'une fourchette de 3%-6% avant la grande crise financière de 2008. Cela ne signifie évidemment pas que les rendements des obligations d'État ne peuvent pas augmenter à partir des niveaux actuels, précise ING IM. En réalité, le gérant s'attend à ce qu'ils le fassent l'année prochaine étant donné qu'une partie des flux de capitaux observés cette année vers les placements refuges s'inversera ou, du moins, glissera des marchés obligataires du G4 vers les obligations d'État ou d'entreprises des pays périphériques ou des marchés émergents. AUT/ALO