LAFARGE forme une joint-venture avec Anglo American au Royaume-Uni

07/01/2013 - 18:03 - Option Finance

(AOF) - Lafarge et Anglo American ont annoncé la création d'une joint-venture à 50-50, donnant naissance au leader britannique des matériaux de construction. Cette nouvelle entité regroupe leurs activités ciment, granulats, béton prêt à l'emploi, asphalte et enrobés bitumeux, services de maintenance, et activités de recyclage des déchets au Royaume-Uni. Baptisée Lafarge Tarmac, cette coentreprise entre en activité aujourd'hui. La création de la coentreprise Lafarge Tarmac intervient après l'obtention ce jour de l'approbation définitive de la Commission de la concurrence britannique, qui était conditionnée à la cession d'un portefeuille d'activités de matériaux de construction de Tarmac et de Lafarge au Royaume-Uni. Ce regroupement devrait générer des synergies de 60 millions de livres (74 millions d'euros environ) grâce à l'amélioration de la performance opérationnelle dans les domaines de la logistique et des achats, et au déploiement de produits à valeur ajoutée sur un territoire étendu.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Accélération de la politique d'innovation, notamment pour répondre aux modes de construction plus durables ; - Accélération du désendettement ; - Retour aux bénéfices attendu, pour la première fois depuis 2007.

Les points faibles de la valeur

- Encore sensible à l'atonie de la croissance en Europe ; - Révision des dépenses d'infrastructures avec les plans d'austérité en Europe ; - Sensibilité à la montée du risque géopolitique au Moyen-Orient. - Situation financière toujours tendue ; - Réduction du dividende pour alléger l'endettement ; - Baisse des investissements de capacité pouvant hypothéquer le potentiel de gain de parts de marché à moyen terme, notamment dans les zones en forte croissance.

Comment suivre la valeur

- Performances étroitement correlées à l'état du secteur de la construction, et donc à l'évolution des taux d'intérêt, aux facilités d'accès au crédit, au climat de confiance, et aux conditions climatiques ; - 25% à 30% du coût de production du ciment dépend du coût de l'énergie ; - Sensibilité à la parité euro/dollar ; - A suivre le plan stratégique 2012-2015 avec des objectifs jugés ambitieux au vue de l'environnement conjoncturel ; - Effet de levier sur les résultats à attendre lors de la reprise de l'activité en raison de la réduction de la structure de coûts. Potentiel de redressement jugé sous-estimé par certains analystes ; - Structure actionnariale particulière avec la juxtaposition de deux actionnaires de référence (Groupe Bruxelles Lambert et NNS) et non impliqués par une action de concert.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Selon l'agence de notation Fitch les conditions de marché restent difficiles pour les grands cimentiers, et les perspectives, incertaines. Toutefois elle considère que les effets des mesures de réduction de coûts devraient peu à peu porter leurs fruits, conduisant à une légère amélioration de la performance opérationnelle du secteur en 2013. Face à un marché européen en crise, les grands cimentiers misent sur les marchés émergents. Ainsi pour Ciments Français, l 'Amérique latine et l'Asie sont les seules zones de croissance. De plus les plans de restructuration sont parfois renforcés face aux difficultés qui perdurent sur le marché européen et à une inflation des coûts. HeidelbergCement a économisé sur neuf mois 241 millions d'euros contre un objectif annuel de 200 millions. FTB/ACT/