FRANCE TELECOM : le commissaire européen à la Concurrence ne s'est pas prononcé sur une mutualisation des réseaux

11/01/2013 - 09:41 - Option Finance

(AOF) - Le commissaire européen à la Concurrence, Joaquin Almunia, n'a ni engagé, ni suggéré ni approuvé aucun projet qui viserait une mutualisation des réseaux de télécommunication dans l'Union européenne, selon un porte-parole de la Commission européenne, rapporté par Dow Jones. Mercredi, le Financial Times a révélé que les opérateurs de télécoms européens s'étaient réunis lors d'une rencontre privée avec le commissaire européen afin de discuter de la création d'un réseau paneuropéen de télécommunication pour unifier leurs marchés. Les opérateurs historiques qui dominent le marché des télécoms européen à travers leurs nombreuses filiales, ont vu leurs résultats pénalisés par la crise de la dette du vieux continent et peinent à faire face à la concurrence de plus en plus aiguisée de groupes technologiques d'importance mondiale. Cependant, un tel projet devra surmonter les obstacles financiers et technologiques inhérents au secteur. Les différents pays de l'Union Européenne répondent à des législations bien distinctes et disposent d'infrastructures qui leur sont propres. Si cette ambition se concrétise, elle permettrait à terme de mettre en place un tarif unique pour les services télécoms sur l'ensemble du marché européen.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Redéploiement géographique dans les pays émergents permettant de compenser un marché ultra concurrentiel en Europe.

Les points faibles de la valeur

- Cadre réglementaire défavorable, marqué par une pression accrue des instances régulatrices ; - L'un des opérateurs historiques européens le plus " challengé " sur son marché domestique ; - Surenchère commerciale et accélération de la déflation tarifaire dans la téléphonie mobile en France avec l'arrivée de Free début 2012 ; - Visibilité réduite sur le dividende en raison du volontarisme en matière de désendettement ; - Sorties de trésorerie significatives pour financer les licences 4G; - Branche de services aux entreprises en difficulté : limitation des dépenses informatiques et de télécommunication dans un contexte économique incertain.

Comment suivre la valeur

- Valeur traditionnellement défensive et " de rendement ", mais pouvant être remis en cause en cas de baisse du dividende ; - Dossier " politique " : participation directe et indirecte de 27% de l'Etat au capital ; - Sensibilité du titre aux offensives commerciales de ses concurrents ; - A suivre les objectifs du plan " Conquêtes 2015 " : 300 millions de clients d'ici à 2015, doubler le chiffre d'affaires issu des pays émergents avec un objectif de 5 à 7 milliards d'euros d'acquisitions d'ici 3 ans ; - Catalyseurs boursiers : rationalisation du portefeuille d'actifs avec des désengagements en Europe et des montées au capital de certains actifs, notamment dans les pays émergents.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Opérateurs télécoms

La mutualisation des réseaux s'étend en Europe. En Grande-Bretagne, deux des plus grands opérateurs mobiles, Vodafone et O2 (filiale de Telefonica) vont créer une coentreprise afin de mettre en commun leurs réseaux. Les deux opérateurs continueront à être en concurrence dans les services, les forfaits et l'Internet mobile. Outre-Manche, depuis déjà deux ans, T-Mobile et Orange ont adopté cette approche et ont même fusionné. En Espagne, en Suède et en Autriche, des accords similaires existent également. En France, Orange, SFR et Bouygues Telecom mutualisent certains équipements dans des zones non couvertes par un réseau de téléphonie mobile. Cette mutualisation peut être une solution au dynamisme des opérateurs des pays émergents, de plus en plus riches. Le mexicain America Movil a lancé une offre hostile sur KPN, l'opérateur historique néerlandais, également présent en Allemagne (E-Plus) et en Belgique (Base). Il a également pris 4% du capital de l'opérateur historique Telekom Austria. FTB/ACT/