Avec 30 000 départs à la retraite d'ici 2020, FRANCE TELECOM-ORANGE annonce un plan salarial

11/01/2013 - 15:40 - Option Finance

(AOF) - France-Telecom Orange a signé un nouvel accord sur l'emploi des seniors permettant d'amortir l'impact du départ à la retraite d'un tiers de ses effectifs d'ici 2020. En effet, le groupe devoir faire face à un choc démographique au cours des prochaines années. D'ici 2020, le groupe a estimé à 30 000 le nombre de départs à la retraite, dont 10 000 dans les quatre prochaines années. Ce dispositif permettra au groupe d'économiser environ 100 à 120 millions d'euros par an, soit 700 millions d'euros à l'horizon 2020, a rapporté Reuters. La charge totale correspondant à ce dispositif est d'environ 1,4 milliard d'euro dont 1,1 milliard est comptabilisé en 2012. Le solde (300 millions d'euros) sera échelonné entre 2013 et 2019 afin de prendre en compte la progression d'ancienneté des bénéficiaires attendus jusqu'à leur fin d'activité. Ainsi, le futur contrat de génération annoncé par le groupe, prévoit un plan de recrutement de 4000 CDI sur 3 ans notamment des jeunes et un engagement d'accueil de 5000 alternants par an, des dispositifs de transmission des compétences et savoirs et des mesures en faveur du maintien dans l'emploi des seniors. France-Telecom Orange va conjointement mettre en place des mesures pour mieux anticiper les départs en retraite. Les salariés de 55 ans ou plus peuvent opter pour un temps partiel à 50% ou 60%, sur 3 ou 5 ans qui sera rémunéré entre 65% et 75%. Pour ce faire, le groupe va réaliser 12 000 entretiens pour les salariés de 55 ans et plus sur la période des 3 ans de l'accord. Par ailleurs, les employés âgés de 45 ans et plus seront encouragés à profiter de leur DIF (Droit individuel à la formation) afin de développer de nouvelles compétences et qualifications.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Redéploiement géographique dans les pays émergents permettant de compenser un marché ultra concurrentiel en Europe.

Les points faibles de la valeur

- Cadre réglementaire défavorable, marqué par une pression accrue des instances régulatrices ; - L'un des opérateurs historiques européens le plus " challengé " sur son marché domestique ; - Surenchère commerciale et accélération de la déflation tarifaire dans la téléphonie mobile en France avec l'arrivée de Free début 2012 ; - Visibilité réduite sur le dividende en raison du volontarisme en matière de désendettement ; - Sorties de trésorerie significatives pour financer les licences 4G; - Branche de services aux entreprises en difficulté : limitation des dépenses informatiques et de télécommunication dans un contexte économique incertain.

Comment suivre la valeur

- Valeur traditionnellement défensive et " de rendement ", mais pouvant être remis en cause en cas de baisse du dividende ; - Dossier " politique " : participation directe et indirecte de 27% de l'Etat au capital ; - Sensibilité du titre aux offensives commerciales de ses concurrents ; - A suivre les objectifs du plan " Conquêtes 2015 " : 300 millions de clients d'ici à 2015, doubler le chiffre d'affaires issu des pays émergents avec un objectif de 5 à 7 milliards d'euros d'acquisitions d'ici 3 ans ; - Catalyseurs boursiers : rationalisation du portefeuille d'actifs avec des désengagements en Europe et des montées au capital de certains actifs, notamment dans les pays émergents.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Opérateurs télécoms

La mutualisation des réseaux s'étend en Europe. En Grande-Bretagne, deux des plus grands opérateurs mobiles, Vodafone et O2 (filiale de Telefonica) vont créer une coentreprise afin de mettre en commun leurs réseaux. Les deux opérateurs continueront à être en concurrence dans les services, les forfaits et l'Internet mobile. Outre-Manche, depuis déjà deux ans, T-Mobile et Orange ont adopté cette approche et ont même fusionné. En Espagne, en Suède et en Autriche, des accords similaires existent également. En France, Orange, SFR et Bouygues Telecom mutualisent certains équipements dans des zones non couvertes par un réseau de téléphonie mobile. Cette mutualisation peut être une solution au dynamisme des opérateurs des pays émergents, de plus en plus riches. Le mexicain America Movil a lancé une offre hostile sur KPN, l'opérateur historique néerlandais, également présent en Allemagne (E-Plus) et en Belgique (Base). Il a également pris 4% du capital de l'opérateur historique Telekom Austria. FTB/ACT/