Bourse : les actionnaires individuels, une espèce en voie d'extinction ?

11/01/2013 - 17:28 - Sicavonline (mis à jour le : 08/08/2014 - 16:39)
Bourse : les actionnaires individuels, une espèce en voie d'extinction ?

La bourse n'a plus le vent en poupe. Telle est la conclusion que l'on peut tirer du 17ème Baromètre Epargne TNS Sofres réalisé pour la Banque Postale et Les Echos. Si les français éprouvent une forte nécessité d'épargner, ils sont de moins en moins nombreux à choisir la voie boursière. Pourquoi les marchés financiers rebutent-ils tant les français ?

L'institut de sondage TNS Sofres a publié son 17ème Baromètre de l'épargne, réalisé pour la Banque Postale et Les Echos. Et les conclusions sont sans appel : les français, fortement désireux d'épargner (84% en éprouvent une forte nécessité), boudent les marchés financiers au profit de placements jugés plus sûrs. Les épargnants seraient allergiques aux actions ?

La bourse boudée par les français

Si la bourse est bien souvent synonyme de rendements à long terme, elle n'est pas pour autant exempte de risques. Et ça, les épargnants français l'ont bien compris : le Baromètre de l'épargne réalisé en novembre révèle que 9 français sur 10 jugent les actions risquées, voire « très risquées » pour 56% d'entre eux. Un risque que les français ne sont pas prêts à prendre dans un contexte économique peu encourageant. Seulement 10% des français estiment que c'est le « bon moment » pour investir, alors qu'ils étaient 22% il y a 3 ans. Les actions n'intéressent aujourd'hui plus que 5% des français interrogés...

Bourse : les actionnaires individuels de plus en plus frileux

Et les actionnaires individuels, réputés plus avertis, semblent venir confirmer ce sentiment que le moment n'est pas à l'investissement en actions. Les 3/4 d'entre eux ne jugent pas le moment opportun... alors qu'il y a 3 ans, ils étaient 52% à vouloir miser sur les marchés financiers ! En octobre 2009, 36% des actionnaires étaient incités à acheter des actions : ils ne sont aujourd'hui plus que 20%.

Livret A, PEL, LDD, Assurance-vie : ces placements qui ont la cote auprès des épargnants

Si les français se détournent en masse des actions, c'est au profit de placements jugés plus sécurisants. A leur tête : le Livret A, qui récolte tous les suffrages. Le Livret A fait figure de sécurité dans un environnement marqué par l'incertitude et la frilosité : un français sur 3 a épargné au cours des six derniers mois sur son Livret A et ils sont 67% à en avoir l'intention pour les six prochains mois. Le premier relèvement du plafond du Livret A de 25% a également joué en sa faveur : après les 6 premières semaines suivant la hausse du plafond, 41 % des détenteurs déclarent avoir fait des versements sur leur livret A, et 1 sur 10 en lien direct avec cette mesure. Et l'effet incitatif n'est pas prêt de s'achever, puisque 43% des détenteurs seraient incités à faire un versement complémentaire sur leur livret A dans les 6 prochains mois. Loin derrière le Livret A, le PEL (Plan Epargne Logement) et le LDD (Livret de Développement Durable) font également office de placements sûrs, en étant choisi chacun par environ un tiers des épargnants. L'assurance-vie arrive en quatrième position, avec 23% des épargnants. Le choix des français se porte ainsi en priorité vers des produits liquides et sécurisés, au détriment de placements parfois plus rentables... mais plus risqués (seulement 16 % choisissent des placements boursiers : actions, sicav, FCP ou PEA).

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