(AOF) - En hausse timide jusqu'à l'ouverture de Wall Street, les Bourses européennes ont basculé dans le rouge dans le sillage du marché américain. Le CAC 40 a terminé la séance. Plusieurs facteurs incitent les investisseurs à la prudence : les débats sur le relèvement du niveau de la dette publique aux Etats-Unis, des indicateurs économiques américains en demi-teinte et le repli supérieur aux attentes du PIB allemand, moteur de la zone euro, au quatrième trimestre. Au final, le CAC 40 a reculé de 0,29% à 3 697,35 points tandis que le FTSE Eurotop 400 a cédé 0,05% à 2 376,39 points. Au chapitre des valeurs, Burberry, en hausse de 4,68% à 1 4987 pence, s'est distingué à la Bourse londonienne, soutenu par des ventes supérieures aux attentes au troisième trimestre. En lançant pour les fêtes de l'année sa collection haut-de-gamme (Prorsum) tout en relevant les prix de sa ligne grand public (London) l'enseigne britannique a donc réussi son pari. Pour preuve, les ventes Retail, c'est-à-dire dans les magasins, ont nettement rebondi, compensant largement la faiblesse du Wholesale (en gros). Autre bonne nouvelle, les consommateurs asiatiques ont retrouvé le chemin de la marque au tartan. Les séances se suivent et se ressemblent pour EDF. Après avoir pris plus de 5% la veille, le titre de l'électricien français s'est hissé une nouvelle fois parmi les plus fortes progressions de l'indice parisien, en hausse de 2,09% à 14,665 euros, soutenu par des informations de presse évoquant un plan d'économies d'un montant d'un milliard d'euros au mois de février prochain, à l'occasion de ses résultats annuels. Selon le Figaro, EDF prévoirait un programme massif de réduction de coûts, qui visera en particulier les systèmes d'informations ainsi que l'ensemble de ses fournisseurs. PPR a été l'autre valeur à tirer son épingle du jeu mardi. Le titre (+2,58% à 153,25 euros) a enregistré la plus forte hausse du CAC 40 dans le sillage de Burberry. Mais les investisseurs ont également salué une nouvelle opération stratégique. Jamais deux sans trois. Fort de son expérience à faire exploser au grand jour le talent (et le chiffre d'affaires) des jeunes créateurs (Alexander Mc Queen puis Stella McCartney), PPR repique au jeu en s'emparant de 51% de la marque branchée et prometteuse du créateur britannique Christopher Kane. [-74]¶gé de 30 ans, cet Écossais a fondé en 2006 sa propre marque, avec sa soeur et inspiratrice Tammy, qui dirige la société. La cote de popularité de Kane auprès des Britanniques rappelle celle d'Alexander McQueen à ses débuts.
Le PIB allemand a reculé plus que prévu au quatrième trimestre, -0,5%, selon une première estimation officielle. Il a progressé de 0,7% sur 2012, après +3% en 2011. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une progression de 0,8%. Elle a bénéficié de l'impact positif de ses échanges commerciaux, qui ont dopé la croissance à hauteur de 1,1 point. L'économie allemande a été rattrapée en fin d'année par la crise de la zone euro. Son économie avait enregistré une expansion de 0,5% au premier trimestre, de 0,3% au deuxième et de 0,2% au troisième trimestre. D'après les premières estimations pour le mois de novembre 2012, la zone euro a enregistré un excédent du commerce international de biens de 13,7 milliards d'euros avec le reste du monde, comparé à +4,9 milliards en novembre 2011. Le solde enregistré au mois d'octobre 20122 s'établissait à +9,3 milliards, contre -0,7 milliard en octobre 2011. En novembre 2012 par rapport à octobre 2012, les exportations corrigées des variations saisonnières ont augmenté de 0,8%, tandis que les importations ont diminué de 1,5%. Aux Etats-Unis, les ventes au détail ont augmenté de 0,5% au mois de décembre, contre une hausse 0,4% en novembre, révisé à la hausse de 0,3% initialement. Le consensus Briefing.com était de 0,2%. Elles ont progressé de 0,3%, hors automobile en décembre. Le consensus était de +0,3%. L'indice manufacturier de la Fed de New York (Empire State index) s'est élevé -7,78 au mois de janvier contre -7,3 en décembre. L'indice des prix à la production a reculé de 0,2% en décembre contre une baisse de 0,1% attendue par le consensus Reuters. Hors alimentaire et énergie, l'indice des prix à la production a, par contre, légèrement augmenté de 0,1%, ce qui est conforme aux attentes. Enfin, les stocks des entreprises ont augmenté de 0,3% en novembre, après une progression de même ampleur en octobre. Ce chiffre est conforme aux attentes. A 17h45, l'euro recule de 0,31% à 1,3336 dollar.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus. Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde. PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée. FTB/MAF/5