(AOF) - En hausse timide jusqu'à l'ouverture de Wall Street, les Bourses européennes ont basculé dans le rouge dans le sillage du marché américain. Le CAC 40 a terminé la séance sur un repli de 0,29% à 3 697,35 points. A New York, le Dow Jones recule de 0,12%. Plusieurs facteurs incitent les investisseurs à la prudence. Aux Etats-Unis, le débat se poursuit sur un éventuel relèvement du plafond de la dette publique. Malgré les avertissements lancés par Barack Obama et Ben Bernanke sur les conséquences néfastes pour l'économie d'un échec des discussions, le Congrès, à majorité républicaine, continue de tenir tête à la Maison Blanche. Par ailleurs, les marchés digèrent des indicateurs économiques contrastés. Les ventes au détail ont poursuivi leur rebond en décembre (+0,5%), augmentant plus que prévu. Mais l'activité manufacturière de New York a de nouveau baissé en janvier pour s'établir à -7,8 points, son niveau le plus faible depuis novembre 2010. De plus, les opérateurs attendent les publications de résultats trimestriels des entreprises américaines. En Europe, le recul plus marqué que prévu du PIB allemand au quatrième trimestre, (-0,5%) a renforcé les craintes concernant les perspectives de la zone euro. La première économie de la région a été rattrapée en fin d'année par la crise. Du côté des entreprises également, l'heure n'est pas aux bonnes nouvelles. Renault a ainsi annoncé la suppression de 7500 emplois d'ici 2016, signe que le constructeur ne croit pas à une reprise du marché européen dans les prochaines années. Dans ce contexte, le secteur du luxe (+2,58% pour PPR, +1,46% pour LVMH) a tiré son épingle du jeu grâce au chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux attentes de Burberry. En revanche, Lafarge (-2,91%) a clôturé à la dernière place du palmarès, pénalisé par son statut de valeur cyclique. P-J.L FTB/MAF/