Immobilier : même le marché des logements haut de gamme décroche, faut-il s'en inquiéter ?

16/01/2013 - 12:09 - Sicavonline (mis à jour le : 08/08/2014 - 16:45)
Immobilier : même le marché des logements haut de gamme décroche, faut-il s'en inquiéter ?

Mauvais signe pour le marché immobilier français : alors qu'on le pensait solide comme un roc et résistant aux crises, il semblerait que l'immobilier de luxe ait décroché en 2012. C'est en tout cas le constat établi par le spécialiste de l'immobilier haut de gamme Barnes, qui relève une baisse des transactions de 42% pour les biens parisiens supérieurs à 2 millions d'euros...

Immobilier de luxe : « l'année du décrochage »

Le marché de l'immobilier de luxe connait lui aussi la crise. Barnes, spécialiste de l'immobilier haut de gamme, note que l'année 2012 a été celle du « décrochage » pour les biens immobiliers parisiens supérieurs à 2 millions d'euros, dont le nombre de transactions a baissé de 42%. Moins importante mais néanmoins notable, la baisse des transactions des biens inférieurs à 2 millions d'euros s'élève à -28%. Une baisse des ventes qui, selon Barnes, n'est pas accompagnée d'une baisse proportionnelle des prix immobiliers. Pour les biens supérieurs à 2 millions d'euros, les prix ont chuté de 10 à 15%, tandis qu'aucune baisse des prix immobiliers n'a été relevée pour les biens inférieurs à 2 millions d'euros à Paris.

Un décrochage prévisible ?

Selon Barnes, le décrochage du marché de l'immobilier de luxe parisien était prévisible. « Le brusque ralentissement que connaît aujourd'hui l'immobilier de luxe était prévisible mais on l'attendait dès 2009-2010. La conjugaison de la crise de l'euro, des élections et de la fiscalité française a incité les vendeurs à accélérer le processus de mise en vente alors que les acquéreurs sont moindres » explique le spécialiste de l'immobilier haut de gamme. Un ralentissement qui ne devrait pas aller en s'améliorant. Barnes relève une « véritable inquiétude » des vendeurs et acquéreurs, notamment face à « un contexte économique complexe et une gestion du gouvernement peu lisible ». Ainsi, « le marché devrait donc rester hésitant au cours du 1er trimestre 2013 avec un faible niveau de transactions mais reprendre progressivement dans le courant du 2e trimestre avec une lente correction des prix, prévoit Barnes. Néanmoins, Barnes souligne le statut de « valeur refuge » de l'immobilier parisien, qui profite de la présence d'acquéreurs de long terme, notamment internationaux, qui investissent sur 10 ou 15 ans.

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