CARREFOUR : croissance de 0,8% du chiffre d'affaires au quatrième trimestre

17/01/2013 - 08:21 - Option Finance

(AOF) - Carrefour a fait état d'un chiffre d'affaires en légère progression au quatrième trimestre. soutenues par l'Amérique latine et les ventes alimentaires. Celui-ci a progressé de 0,8% à 22,9 milliards d'euros, conforme au consensus des analystes. Sur l'année 2012, le chiffre d'affaires deuxième distributeur mondial a gagné 1% à 86,6 milliards d'euros, grâce à une bonne performance dans les pays émergents, notamment en Amérique latine dont le chiffre d'affaires progresse de 4,8% (+12,2% à changes constants). Le groupe se dit par ailleurs "confortable" avec le consensus actuel médian qui s'établit à environ 2,07 milliards d'euros. Au quatrième trimestre, les ventes en France sont ressorties en hausse de 0,6%, avec une poursuite de l'amélioration des tendances en hypermarchés, des ventes en hausse en supermarchés et une performance solide de la proximité. Les chiffres bénéficient d'une progression des ventes de carburant. Les ventes des Hypermarchés à magasins comparables sont quasi stables. Hors essence, le chiffre d'affaires à magasins comparables est en baisse de 2,0%. Ce chiffre confirme l'amélioration séquentielle déjà observée au trimestre précédent. Les ventes alimentaires sont en croissance pour la première fois depuis plus de 2 ans. En Amérique latine, les ventes sont en progression de 4,8% (+15,1% à changes constants). Le Brésil maintient un niveau de progression élevé. En Asie, la croissance des ventes a atteint 5,6% (-0,5% à changes constants). En Chine, l'expansion se poursuit et les ventes sont en hausse de 0,7% à changes constants. Taiwan enregistre des ventes en baisse ce trimestre. Sur le dernier trimestre, Carrefour a également ouvert ou acquis 266 magasins, soit un total de 836 nouveaux magasins en 2012 (chiffres bruts). Net des cessions ou fermetures, le parc s'est agrandi de 168 magasins au quatrième trimestre (346 en 2012).

AOF - EN SAVOIR PLUS

- 3 grands axes stratégiques : décentralisation (redonner du pouvoir au directeur de magasins) ; différenciation (disparition possible du nom Carrefour des supermarchés et des magasins de proximité) ; focalisation des investissements sur un nombre plus limité de pays et discipline d'arbitrage entre actifs ; - Stratégie de développement dans les pays porteurs (Brésil et Chine notamment) ; - Inflexion possible à moyen terme de l'histoire boursière du titre.

Les points faibles de la valeur

- Perte de la confiance des investisseurs après une succession d'avertissements sur résultats ; - Omniprésence dans les hypermarchés en France, segment en grande difficulté (changement des habitudes de consommation avec un attrait plus grand pour les magasins de proximité et forte présence des indépendants/franchisés) ; - Rentabilité à un plus bas historique en France ; - Conditions structurelles également très difficiles en Belgique (présence marquée des discounters) et en Italie (prédominance du commerce traditionnel), deux des autres principaux marchés du groupe ; - Echec du nouveau format d'hyper " Carrefour Planet " pour redynamiser les ventes du " non-alimentaire " (un tiers du chiffre d'affaires). Abandon du concept ; - Poids des pays émergents beaucoup plus faible que celui de Casino ; - Développement entravé par la dette financière ; - Stratégie Internet quasi inexistante.

Comment suivre la valeur

- Consommation de produits alimentaires traditionnellement peu cyclique mais évolution sensible des habitudes de consommation ces dernières années ; - Histoire de restructuration de long terme en raison de l'ancienneté des problèmes et d'un contexte conjoncturel adverse ; - Catalyseurs boursiers à court terme : cession et désengagement des pays où absence de taille critique ; - Challenges du groupe : remise en ordre de la France ; redressement de l'Europe du Sud ; gestion de la remontée des cours des matières premières agricoles, stratégie en Chine et au Brésil ; - Forte sensibilité aux crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

D'après l'institut de recherche Kantar Worldpanel, les hard-discounters comme Aldi, Lidl, Dia, Netto ou Leader Price, ont subi une érosion de leur part de marché globale de 14% en 2009 à 12,9% en octobre dernier. Dans un contexte de crise, le hard-discount et ses prix bas devrait pourtant être plébiscité par les consommateurs. Or cette année les professionnels assistent plutôt à un retour vers les marques nationales et à un attrait pour les produits alimentaires associés à un vrai plaisir. Le hard-discount doit donc se réinventer et les distributeurs proposent aujourd'hui de plus en plus de grandes marques. Ces acteurs conservent néanmoins de fortes positions sur notre territoire. Ils regroupent 4700 magasins et sont fréquentés par 71% des ménages. FTB/ACT/