(AOF / Funds) - Alexandre Hezez, responsable de la gestion chez Convictions AM met le " cap sur la croissance " en 2013 précisant toutefois que celle-ci ne devrait pas " repartir tout de suite ". Plusieurs indices semblent en effet prouver que les mécanismes et les discours des institutions sont " plutôt orientés vers la croissance et moins vers l'austérité ". Le responsable de gestion cite notamment le " mea culpa " opéré par Olivier Blanchard, économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI) en fin d'année à propos de son erreur de calcul commise sur les politiques d'austérité. L'erreur en question portait sur le " multiplicateur fiscal " estimé initialement à 0,5, mais en réalité compris entre 0,9 et 1,7 point. Concrètement, cela signifie qu'une baisse d'un point des dépenses publiques ne ferait pas chuter le PIB de 0,5 point, mais entre 0,9 et 1,7 point. Autre signe d'un changement de ton des régulateurs et des organismes de contrôle en faveur de la croissance : l'assouplissement de la pression sur les banques avec la révision des critères de liquidité auxquelles elles seront soumises à partir de 2015, dans le cadre des nouvelles normes anticrise de Bâle III. Enfin, la stabilité parfaite des indices boursiers ces derniers jours plaide en faveur d'une "disparition des risques systémiques" souligne Alexandre Hezez, qui n'exclut toutefois pas des "changements brutaux sur d'autres classes d'actifs comme le franc suisse" évoluant sur des plus bas de 17 mois. AUT/MAF