THALES met en place une cellule de crise (presse)

21/01/2013 - 10:25 - Option Finance

(AOF) - Thales aurait mis en place une cellule de crise depuis jeudi dernier, dans le sillage de la décision de l'autorité américaine de sécurité aérienne, la FAA, d'immobiliser tous les B787 Dreamliners de Boeing, selon des informations publiées sur le site internet de la Tribune. Le groupe d'électronique spécialisé dans l'aérospatial, fournit les systèmes de conversion électrique pour la construction du B787, dont notamment celui pour la batterie lithium-ion fabriquée par le japonais GS Yuasa et qui suscite le plus d'inquiétudes. Il y a deux semaines, "des fuites d'électrolytes inflammables, des émanations de chaleur et de la fumée" ont été détectées sur un B787 appartenant à la compagnie aérienne JAL (Japan Airlines) qui était en transit à l'aéroport de Boston aux Etats-Unis. Mercredi dernier, c'est au tour d'un Dreamliner d'ANA (All Nippon Airways) d'atterrir d'urgence à Takamastu au sud du Japon après le déclenchement d'une alarme signalant la présence de fumée et d'une odeur forte à bord en provenance de la batterie. L'activité de systèmes de conversion électrique du B787 de Boeing représente seulement 0,8% du chiffre d'affaires total de Thales.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points faibles de la valeur

- Valeur sensible aux décisions politiques (Etat actionnaire à hauteur de 27%) ; - Exposition aux coupes budgétaires dans la Défense ; - Encore trop faiblement positionné aux Etats-Unis ; -Portefeuille d'activités jugé trop disparate avec certains métiers civils non stratégiques ; - Concurrence américaine de plus en plus forte sur les marchés export.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration ; - Valeur " dollar " ; - Sensibilité au secteur de l'aéronautique civil (20% du CA) ; - Sensibilité aux annonces des concurrents Finmeccanica et BAE Systems : - A suivre la consolidation du secteur, et notamment les conséquences du projet de fusion avortée entre EADS et BAE.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Airbus estime que la Chine sera le premier marché aérien mondial en 2031, devançant ainsi les Etats-Unis. A cette date la Chine devrait représenter 10,4% du trafic mondial. La Chine ne représente pas seulement un formidable potentiel pour les avionneurs. Elle constitue également un défi car le constructeur aéronautique chinois AVIC (China Aviation Industry Corporation) va investir 10 milliards de yuans (1,25 milliard d'euros) dans le développement d'un moteur de pointe. Cet évènement, qui représente une menace pour un acteur comme Safran, souligne la volonté de ce pays de devenir une grande puissance aéronautique. Comac, filiale d'AVIC, se positionne déjà clairement comme le concurrent d'Airbus et Boeing en lançant le C919, un appareil moyen-courrier, à l'horizon 2016. FTB/ACT/