SUEZ ENVIRONNEMENT gagne des parts de marché dans l'eau en France

22/01/2013 - 09:53 - Option Finance

(AOF) - Suez Environnement se veut confiant sur sa rentabilité en France et estime que ses marges dans le marché de l'eau pourraient légèrement augmenter sur les prochaines années à condition d'offrir plus de nouveaux services et d'innovations, a déclaré son directeur général Jean-Louis Chaussade, dans une interview donnée au Figaro. Le dirigeant précise que dans le secteur de l'eau, le chiffre d'affaires de Suez Environnement augmente régulièrement : " nous gagnons des parts de marché ", a-t-il souligné. Il précise que le groupe conserve ses marges en faisant des gains de productivité et " en proposant de nouveaux services comme le comptage intelligent ou la détection des fuites ". Dans les contrats d'eau en France, Suez Environnement affiche des marges nettes de 4% à 6%. Le DG estime enfin que Suez Environnement " va mieux sur le plan financier, et il est en avance sur son concurrent (ndlr : Veolia Environnement) dans l'adaptation de son organisation ". Fin octobre, le groupe avait fait état d'une amélioration de ses performances au troisième trimestre par rapport au premier semestre et avait maintenu ses objectifs pour 2012. Concernant le projet avorté de rapprochement entre Veolia et Suez Environnement, Jean-Louis Chaussade considère que ce dernier "faisait sens, et il en a toujours".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- N°2 mondial des services à l'environnement ; - 3 grands moteurs de croissance : urbanisation, gestion de la rareté des ressources, renforcement des réglementations ; - Métiers (et contrats) de long terme assurant une bonne visibilité ; - Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Situation capitalistique stable (35% du capital détenu par GDF Suez).

Les points faibles de la valeur

- Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, sur les entreprises génératrice de cash flows réguliers, et les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon en mars 2011 ; - Cyclicité d'une partie des activités mise en évidence par la crise : remise en cause du statut " défensif " de la valeur ; - Contexte économique peu porteur sur le court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets.

Comment suivre la valeur

- Sortie du CAC 40 en décembre 2011 ; - Statut défensif remis en cause ; - Activités fortement consommatrices de capitaux : secteur présentant traditionnellement un niveau d'endettement élevé et donc une sensibilité aux taux d'intérêt ; - Décote par rapport à Veolia, souvent jugée injustifiée par les analystes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Certains analystes ne sont pas confiants pour le secteur européen des "Utilities", en particulier pour les groupes exposés aux prix de l'énergie, comme GDF Suez. De même, l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a indiqué que, si les entreprises de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) bénéficiaient d'une perspective globalement stable en matière de notation pour 2013, la perspective est toutefois négative pour le secteur des services aux collectivités. Ce secteur devrait demeurer sous pression en 2013 car, au sein de l'Union européenne, les contraintes réglementaires seront renforcées. La directive sur l'efficacité énergétique va contraindre les intervenants à contribuer à la baisse de la consommation à hauteur de 1,5 % par an à compter de 2014. FTB/ACT/