PEUGEOT : IG vise 7,10 euros

28/01/2013 - 16:40 - Option Finance

(AOF) - Peugeot est le deuxième constructeur automobile européen. La société doit faire face à une situation financière tendue et risque de voir la notation de sa branche financière, la Banque PSA Finance, dégradée en " junk bonds ", rappelle IG. Une telle annonce limiterait davantage son accès au marché du crédit, souligne l'établissement financier. Néanmoins, la mise en place d'une série de mesures pour réduire ses coûts, avec la suppression de 8000 postes en France et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, ont permis au titre de se reprendre d'un point de vue boursier, précise-t-il. Selon IG, graphiquement, la figure de retournement en double creux a permis au titre Peugeot de reprendre une orientation haussière. Les cours ont récemment formé un fanion. Ils se situent actuellement sur la borne haute de la figure et la sortie imminente de celle-ci suggère d'anticiper une nouvelle jambe de hausse en direction de la résistance majeure à 7,10 euros. Une clôture sous 5,93 euros repousserait cette anticipation.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points faibles de la valeur

- Succession d'erreurs stratégiques : segmentation de produits pris en tenaille entre le " low cost " et le haut de gamme et forte pression sur les prix sur le segment B, trop lente internationalisation, constructeur trop isolé ne partageant pas assez ses frais de R&D dans les moteurs et plateformes, plus de 3 milliards d'euros consacrés au rachat d'actions en un peu plus de 10 ans... - Problèmes structurels : surcapacité industrielle structurelle en Europe, des frais de R&D et de capex trop lourds en comparaison des volumes de ventes de véhicules trop faibles ; - Marché automobile européen en berne et devenu structurellement faible ; - Un des constructeurs les plus exposés au marché européen (environ 60% de volumes) ; - Risques d'exécution du plan de redressement en raison de la dégradation conjoncturelle et du caractère " politique " du dossier ; - Faible présence dans les pays émergents ; - Situation financière tendue et risque de dégradation en " junk bonds " de Banque PSA Finance limitant encore un peu plus l'accès au marché du crédit ; - Alliance avec GM jugée trop limitée mais pouvant aussi inciter les autres partenaires de PSA (BMW et Mitsubishi) à déliter leurs liens ; - Incertitude sur la gouvernance et l'unité de la famille Peugeot sur les mesures à prendre.

Comment suivre la valeur

- Valeur ultra-cyclique, dépendant directement de la conjoncture économique et du moral des ménages européens ; - A suivre le succès ou non du renouvellement de la 208 et le nouveau plan de restructuration ; - Synergies à dégager de l'alliance avec GM attendues au mieux en 2014 ; - Famille Peugeot réputée pour sa " prudence légendaire " .

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

L'Acea estime que le marché européen devrait se replier de plus de 8% en 2012, à environ 12 millions de véhicules. En France, le Comité des constructeurs français d'automobiles a revu à la baisse ses prévisions pour 2012 : les ventes de voitures particulières devraient reculer de 14% et être inférieures à 1,9 million d'unités, son plus mauvais niveau depuis quinze ans. La situation ne devrait pas s'améliorer en 2013. Dans ce contexte morose, les constructeurs s'adaptent. PSA a mis en place une série de mesures pour réduire ses coûts avec la suppression de 8000 postes en France et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. Opel a déjà mis plus de 11.000 salariés au chômage partiel en Allemagne, soit la moitié de ses effectifs dans le pays. FTB/ACT/