AREVA : mise au point sur les coûts de démantèlement de l'usine de traitement de la Hague

30/01/2013 - 09:42 - Option Finance

(AOF) - Areva a précisé dans un communiqué que " les échos de presse récents " sur les coûts de démantèlement de l'usine de traitement UP2-400 à La Hague ne contiennent aucune information nouvelle. Les devis correspondant au démantèlement, à la reprise et au conditionnement des déchets de cette usine, restent de l'ordre de 4 milliards d'euros, comme annoncé jusqu'à présent. Ces devis, qui sont actualisés tous les ans, n'ont pas été révisés de façon significative depuis 2010. " Les coûts des obligations de fin de cycle sont évalués et font l'objet de provisions dans les comptes du groupe qui, conformément à la loi du 28 juin 2006, sont couvertes par un portefeuille dédié d'actifs financiers ", souligne le groupe spécialisé dans le nucléaire. Ces provisions font l'objet d'une validation par les organes de gouvernance d'Areva et sont auditées par les commissaires aux comptes. Areva indique répondre par ailleurs aux questions éventuelles de divers organes de contrôle, dont la Cour des comptes.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Renforcement de l'attrait du titre pour des investisseurs stratégiques avec l'accroissement du flottant depuis la cotation sous forme d'actions ordinaires (en remplacement des certificats d'investissement - CI).

Les points faibles de la valeur

- Dossier très politique (groupe détenu à 83% par le CEA et l'Etat) : source d'incertitudes considérable pour les investisseurs ; - Valeur difficile à appréhender pour les investisseurs en l'absence de comparables cotés ; - Visibilité réduite sur le dossier en raison de l'ampleur des mesures à entreprendre pour générer un free cash flow positif (post-2013), susceptible de couvrir les investissements prévus d'ici 2016 (plan de restructuration " Action 2016 ", efforts sur le BFR, cession d'actifs, nouvelles provisions...) ; - Valeur sensible au débat sur la sûreté nucléaire. Plans de relance nucléaire remis en cause dans les pays développés ; - Chantier de l'EPR pesant sur les résultats en raison d'une succession de provisions conséquentes.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration ; - Groupe exposé à des activités d'infrastructures lourdes pour lesquelles les clients ont besoin de visibilité et de stabilité pour investir ; - Activité nécessitant de très importants investissements, notamment en amont ; - A suivre l'activité Mines, récemment filialisée et dont le capital pourrait s'ouvrir à un partenaire de préférence industriel ou à un client. Seules conditions : qu'Areva garde la majorité du capital ainsi que la commercialisation pleine et entière du produit des Mines ; - Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva = 1er fournisseur d'EDF ; EDF = 1er client d'Areva) et désormais difficiles en raison de désaccords sur des contrats.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Certains analystes ne sont pas confiants pour le secteur européen des "Utilities", en particulier pour les groupes exposés aux prix de l'énergie, comme GDF Suez. De même, l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a indiqué que, si les entreprises de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) bénéficiaient d'une perspective globalement stable en matière de notation pour 2013, la perspective est toutefois négative pour le secteur des services aux collectivités. Ce secteur devrait demeurer sous pression en 2013 car, au sein de l'Union européenne, les contraintes réglementaires seront renforcées. La directive sur l'efficacité énergétique va contraindre les intervenants à contribuer à la baisse de la consommation à hauteur de 1,5 % par an à compter de 2014. FTB/ACT/