STMICROELECTRONICS : dégradation de la marge brute au au quatrième trimestre

31/01/2013 - 08:30 - Option Finance

(AOF) - STMicroelectronics a essuyé au quatrième trimestre 2012 une perte nette de 428 millions de dollars, à comparer à une perte de 11 millions de dollars, un an plus tôt. Cette aggravation provient d'une provision de 544 millions de dollars relative à la dépréciation du goodwill et d'autres actifs incorporels des produits pour téléphones cellulaires (Wireless), suivant la décision de la société de se désengager de la co-entreprise ST-Ericsson après une période de transition annoncée, élément du nouveau plan stratégique de la société annoncé le 10 décembre 2012. Le chiffre d'affaires net du quatrième trimestre est ressorti à 2,162 milliards de dollars contre 2,191 un an plus tôt. Les analystes financiers avaient anticipé un chiffre d'affaires de 2,148 milliards dollars pour le quatrième trimestre, selon le consensus Thomson Reuters La marge brute, une mesure de la rentabilité très suivie par les analystes, est ressortie à 32,3%, en net repli par rapport à il y a un an (33,4%). STMicroelectronics a souligné que la situation financière nette s'est améliorée par rapport à 2011 en dépit d'un environnement difficile et ressort à 1,19 milliard de dollars. A propos se ses perspectives, le fabricant de semi-conducteurs table pour le premier trimestre 2013 sur une diminution du chiffre d'affaires d'environ 7%, à plus ou moins 3,5%, par rapport au quatrième trimestre 2012. Du fait de charges de capacités de production inutilisées plus faibles par rapport au quatrième trimestre mais de l'absence de revenu tiré de la concession des licences de propriété intellectuelle, la marge brute du premier trimestre devrait être de l'ordre de 31,4%, à plus ou moins deux points de pourcentage. Suite à sa décision de se désengager de ST-Ericsson après une période de transition qui devrait se terminer durant le troisième trimestre 2013, ST est actuellement en train de finaliser les options stratégiques disponibles. " Nos meilleures estimations actuelles sont que ST pourrait faire face à des besoins de financement, incluant le financement des activités de ST-Ericsson pendant la période de transition et les coûts de restructuration, dans une fourchette comprise approximativement entre 300 et 500 millions de dollars au cours de 2013, et prenant en compte l'impact des options stratégiques ", souligne le groupe dans un communiqué.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Croissance portée par la demande chinoise et le développement des smartphones, des écrans tactiles et autres " netbooks " ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Pénalisé par les difficultés récurrentes de la division ST-Ericsson (fortement dépendant de la situation de Nokia, actuellement en grave difficulté) et le manque de visibilité sur l'avenir de cette division au sein du groupe ; - Manque de détails sur les modalités du désengagement de ST-E à horizon fin 2013, annoncé en décembre 2012 ; - Visibilité réduite d'une manière générale par les perspectives économiques mondiales ; - Pression concurrentielle forte dans les circuits intégrés pour les mobiles ; - Dynamiques de croissance et positions technologiques dans les autres branches masquées par les difficultés de ST-E; - Rentabilité inférieure à celle des autres poids lourds du secteur. Structure de coûts fixes importante, notamment en Europe.

Comment suivre la valeur

- Secteur très cyclique et fortement dépendant des secteurs automobile, informatique, industriel et grand public ; - Principal comparable boursier : Texas Instruments. Corrélation boursière avec les commentaires de l'Américain ; - A surveiller, la santé de Nokia (10% à 15% du CA et principal client de ST-E) ; - Sensibilité au dollar ; - Catalyseur boursier : détails de la nouvelle stratégie annoncée fin décembre 2012 (désengagement de ST-E et réorganisation autour de 2 pôles) et succès de sa mise en place ; - A suivre, le niveau des stocks mondiaux de semi-conducteurs, inversement corrélé à la demande ; - A suivre la stratégie de développement dans de nouveaux segments de marché (énergie, santé).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

Les difficultés du marché français de l'électronique grand public ont persisté au premier trimestre avec une chute des ventes de 17%, du fait des mauvaises performances des téléviseurs. Ce segment pâtit du même genre de difficulté sur le plan mondial : selon la société d'études NPD DisplaySearch, pour la première fois depuis l'introduction des téléviseurs LCD, les ventes mondiales ont reculé au premier trimestre, avec une baisse de 3% par rapport au premier trimestre de 2011, à 43 millions d'unités. Auparavant la demande des téléviseurs LCD a été portée par une baisse régulière des prix et une amélioration de la qualité par rapport aux technologies concurrentes. Même la Chine, qui représente le premier marché en captant 20% de la demande mondiale, a accusé un léger retrait au premier trimestre. La plupart des fabricants sont touchés par le ralentissement de la demande, à l'exception de Samsung, le premier producteur mondial, qui a enregistré une croissance de 9% au premier trimestre. FTB/ACT/