(AOF) - Diageo progresse de 1,469% à 1 880 pence à Londres après l'annonce d'une croissance organique de 5% à 6,039 milliards de livres au second semestre 2012. Une croissance qui a été tirée par le succès des marques haut-de-gamme (premium) aux Etats-Unis. Pour autant, les analystes interrogés par Bloomberg tablaient sur une hausse de 5,6%. Le résultat courant avant impôts et éléments exceptionnels du numéro un mondial de l'alcool fort s'est établi à 2,03 milliards de livres (3,2 milliards de dollars), contre 1,87 milliard au second semestre 2011. Le consensus de la City le donnait à 2,02 milliards. La majorité des bénéfices a été réalisée aux Etats-Unis, où le résultat opérationnel a grimpé de 9%. En revanche, le groupe a été à la peine en Europe, région frappée par la crise. Sur le Vieux Continent, le résultat opérationnel a en effet flanché de 3%. "L"Europe est une déception majeure", a commenté ce matin UBS dans une note. Le broker tablait en effet sur une hausse du résultat opérationnel de 2%. Dans le reste du monde, la tendance est plus favorable. Les ventes ont progressé de 10% en Asie et de 18% en Amérique latine-Caraïbe. En Asie, les ventes ont augmenté de 6% dans un environnement qualifié de "très difficile" par Diageo. Dans le sillage de cette publication, Credit Suisse a confirmé son opinion Surperformance et son objectif de cours de 1 900 pence sur Diageo. Le broker a fait part de sa déception concernant le chiffre d'affaires, mais l'amélioration des marges et le retour en forme des pays émergents sont des bonnes nouvelles, a estimé le bureau d'études. Dans ces conditions, le courtier ne s'attend pas à procéder à des modifications significatives de ses prévisions. Enfin, SG a maintenu sa recommandation Conserver et son objectif de cours de 1 900 pence.
Agroalimentaire
Changement majeur parmi les acteurs du secteur agroalimentaire. La scission de Kraft Foods a en effet donné naissance à un nouvel acteur majeur du secteur, qui cherche à renforcer ses positions en Europe dans le domaine du snacking. Le groupe a été rebaptisé Mondelez International depuis la scission des activités américaines d'épicerie début octobre. Le numéro deux mondial de l'agroalimentaire est prêt à réaliser des acquisitions, en particulier dans les pays émergents, qui génèrent une grande partie de son activité (44%). Il multiplie également les innovations pour consolider ses positions sur le marché du " snacking ", qui représente une valeur de 335 milliards de dollars en Europe. Le groupe, qui détient une part de marché de 3,5%, souhaite accroître cette dernière à 4,5%. FTB/ACT/