AREVA : hausse de 5,3% du chiffre d'affaires 2012

31/01/2013 - 18:18 - Option Finance

(AOF) - Areva a réalisé un chiffre d'affaires de 2,799 milliards d'euros au quatrième trimestre 2012, en recul de 4,2% à données publiées (-4,1% à données comparables), essentiellement du fait d'un moindre niveau d'activité dans le Business Groups (BG) Mines par rapport à un quatrième trimestre 2011 particulièrement élevé et après trois trimestres consécutifs de forte croissance pour le BG. En 2012, le chiffre d'affaires consolidé d'Areva s'est élevé à 9,342 milliards d'euros, en hausse de 5,3% (+4,4% à données comparables) par rapport à l'exercice 2011. Il bénéficie de la croissance combinée des activités nucléaires et renouvelables. Selon le consensus Thomson Reuters, les analystes attendaient en moyenne un chiffre d'affaires de 9,5 milliards. Le chiffre d'affaires des activités nucléaires s'est établi à 8,633 milliards d'euros en 2012, en hausse de 2,4%. Il est tiré par les Business Groups (BG) Mines (+ 5,5 % à données publiées), Réacteurs et Services (+ 7,1% à données publiées) et Aval (+ 9,5% à données publiées), qui compensent la baisse d'activité attendue dans le BG Amont (-10,2% à données publiées). Le chiffre d'affaires du BG Energies Renouvelables s'inscrit en forte hausse par rapport à l'exercice 2011 (+ 92,3 % à données publiées), à 572 millions d'euros. Au 31 décembre 2012, le carnet de commandes du groupe atteint 45,4 milliards d'euros, stable par rapport au 31 décembre 2011 (45,6 milliards d'euros). La hausse de 10,4% des prises de commandes dans le nucléaire (8,0 % au total pour le groupe) permet de compenser la croissance du niveau d'activité en 2012 et les annulations de commandes constatées dans les activités nucléaires consécutivement à l'accident de Fukushima (pour un montant total de 936 millions d'euros, contre 464 millions d'euros au 31 décembre 2011 et 742 millions d'euros au 30 septembre 2012).

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Renforcement de l'attrait du titre pour des investisseurs stratégiques avec l'accroissement du flottant depuis la cotation sous forme d'actions ordinaires (en remplacement des certificats d'investissement - CI).

Les points faibles de la valeur

- Dossier très politique (groupe détenu à 83% par le CEA et l'Etat) : source d'incertitudes considérable pour les investisseurs ; - Valeur difficile à appréhender pour les investisseurs en l'absence de comparables cotés ; - Visibilité réduite sur le dossier en raison de l'ampleur des mesures à entreprendre pour générer un free cash flow positif (post-2013), susceptible de couvrir les investissements prévus d'ici 2016 (plan de restructuration " Action 2016 ", efforts sur le BFR, cession d'actifs, nouvelles provisions...) ; - Valeur sensible au débat sur la sûreté nucléaire. Plans de relance nucléaire remis en cause dans les pays développés ; - Chantier de l'EPR pesant sur les résultats en raison d'une succession de provisions conséquentes.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration ; - Groupe exposé à des activités d'infrastructures lourdes pour lesquelles les clients ont besoin de visibilité et de stabilité pour investir ; - Activité nécessitant de très importants investissements, notamment en amont ; - A suivre l'activité Mines, récemment filialisée et dont le capital pourrait s'ouvrir à un partenaire de préférence industriel ou à un client. Seules conditions : qu'Areva garde la majorité du capital ainsi que la commercialisation pleine et entière du produit des Mines ; - Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva = 1er fournisseur d'EDF ; EDF = 1er client d'Areva) et désormais difficiles en raison de désaccords sur des contrats.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Certains analystes ne sont pas confiants pour le secteur européen des "Utilities", en particulier pour les groupes exposés aux prix de l'énergie, comme GDF Suez. De même, l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a indiqué que, si les entreprises de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) bénéficiaient d'une perspective globalement stable en matière de notation pour 2013, la perspective est toutefois négative pour le secteur des services aux collectivités. Ce secteur devrait demeurer sous pression en 2013 car, au sein de l'Union européenne, les contraintes réglementaires seront renforcées. La directive sur l'efficacité énergétique va contraindre les intervenants à contribuer à la baisse de la consommation à hauteur de 1,5 % par an à compter de 2014. FTB/ACT/