Analyse clôture AOF France / Europe - Les indices soutenus par les statistiques économiques

01/02/2013 - 18:10 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont fini la semaine en hausse, soutenus par des chiffres économiques rassurants de part et d'autre de l'Atlantique. D'une part, le secteur manufacturier allemand flirte avec la croissance alors qu'il se contracte depuis 11 mois. D'autre part, les chiffres du chômage et du secteur manufacturier ont rassuré sur la santé de l'économie américaine après l'annonce mercredi d'un recul de 0,1% du PIB au quatrième trimestre. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 1,10% à 3773,53 points, limitant sa perte sur la semaine à 0,12%. L'EuroStoxx50 a gagné 0,26% à 2710,08 points. Au chapitre des valeurs, BT (+6,40% à 264,40 pence) est en pôle position du Footsie 100 après avoir dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes du marché. L'opérateur britannique de télécoms a pris le pas sur Virgin Media en devenant le plus important réseau du pays avec 13 millions de foyers faisant appel à ses services. Soutenu par des réductions de coûts, l'opérateur historique a dévoilé un bénéfice avant impôts ajusté en hausse de 7%, à 675 millions de livres (786 millions d'euros) contre une prévision moyenne des analystes de 632 millions, au titre de son troisième trimestre clos le 31 décembre. En repli en début de séance après l'annonce de charges exceptionnelles qui amputeront son résultat net de 3,8 milliards d'euros au quatrième trimestre, Crédit Agricole a progressé de 3,37% à 7,525 euros. Conséquence du nettoyage de son bilan, la banque devrait afficher une perte historique sur 2012. Un analyste parisien prévoit une perte nette de 6,1 milliards d'euros, sachant qu'elle avait déjà annoncé une perte nette de 2,5 milliards d'euros sur les 9 premiers mois de l'année. LVMH a progressé de 0,72% à 139,85 euros après la publication de résultats annuels en ligne avec les attentes. Les investisseurs n'ont pas sanctionné pas le repli de la rentabilité du numéro un mondial du luxe l'an dernier. Ils semblent au contraire rassurés par la confiance affichée par le PDG, Bernard Arnault pour l'année en cours malgré le ralentissement de la croissance chinoise, les incertitudes européennes et la hausse de l'euro. Les analystes ont unanimement salué la volonté du groupe de "préserver la marque LVMH" du risque de banalisation.

Les chiffres macroéconomiques

La contraction du secteur manufacturier français s'est renforcée en janvier, a annoncé Markit. L'indice des acheteurs dans le secteur a reculé de 44,6 en décembre à 42,9, affichant ainsi son plus faible niveau depuis 4 mois. Il est identique à sa première estimation. Dans la zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi à 11,7% en décembre 2012, stable par rapport à novembre, a annoncé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Aux Etats-Unis, 157 000 emplois non agricoles ont été créés au mois de janvier, en deçà du consensus qui donnait 160 000 créations. Au mois de décembre, 196 000 postes ont été créés au lieu de 155 000 initialement annoncés. Les créations d'emplois du mois de novembre ont été révisées à la hausse passant de 161 000 à 247 000 emplois. Le taux de chômage effectif s'établit ainsi à 7,9% en janvier en légère hausse par rapport à décembre (7,8%). Le consensus donnait un taux de chômage stable. L'indice ISM Manufacturier des Etats-Unis est ressorti à 53,1 en janvier dépassant le consensus qui tablait sur 50,6. Au mois de décembre, il était de 50,2. Au mois de décembre, les dépenses de constructions aux Etats-Unis se sont appréciées de 0,9% dépassant le consensus qui tablait sur une hausse plus contenue de 0,6%. Au mois de décembre, le recul des dépenses de construction 0,3% a été révisé, témoignant à présent d'une croissance à +0,1%. A la clôture, l'euro est en hausse face au dollar à 1,3699.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. FTB/MAF/5