CREDIT AGRICOLE : cession d'Emporiki finalisée

04/02/2013 - 09:32 - Option Finance

(AOF) - Crédit Agricole S.A. a annoncé la finalisation de la cession de la totalité du capital d'Emporiki à Alpha Bank. Après la cession, Emporiki ne bénéficiera plus d'aucun financement de la banque française, compte tenu des opérations réalisées depuis septembre 2012, notamment l'acquisition par Crédit Agricole CIB d'un portefeuille de shipping d'un montant d'1,4 milliard de dollars. La finalisation de l'opération se traduit par un effet légèrement positif dans les comptes consolidés du quatrième trimestre 2012 de Crédit Agricole S.A., qui seront publiés le 20 février 2013. Conformément aux indications déjà données, Crédit Agricole S.A. confirme que cette cession confortera l'atteinte des objectifs de solvabilité du groupe Crédit Agricole. Cette opération s'inscrit dans la stratégie de renforcement de la structure financière et de recentrage des activités du Groupe. Pour Jean-Paul Chifflet, Directeur général de Crédit Agricole S.A., " la cession d'Emporiki à Alpha Bank est une bonne solution pour le Crédit Agricole, mais aussi pour le secteur financier grec qui se restructure. Cette opération donne la meilleure opportunité à Emporiki de poursuivre ses missions dans le nouveau paysage bancaire grec ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Arrivée de Xavier Musca comme Directeur Général Adjoint de la société, en charge du pôle de la banque de proximité à l'international, du pôle de gestion d'actifs et du pôle assurances. Expérience à la fois technique et politique ; très forte expertise sur les dossiers européens ; - Soutien explicite du Groupe Crédit Agricole avec une situation financière solide.

Les points faibles de la valeur

- Valeur des plus volatiles en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier ; - L'une des banques françaises les plus exposées à l'Europe du Sud, et plus spécifiquement à la crise grecque, à travers sa filiale Emporiki (86,5% du capital), finalement cédée en octobre 2012 ; - Banque également exposée au risque de contagion au Portugal, de par sa participation directe et indirecte dans Banco Espirito Santo, troisième banque portugaise ; - Erosion des marges de dépôt dans un environnement de taux bas ; - Mode de gouvernance peu propice aux prises de décisions rapides ; - Etat major de la banque appréciant peu l'arrivée de Xavier Musca. Risques dans la transition manageriale ; - Interactions complexes et difficiles à appréhender pour un investisseur entre CASA, l'entité cotée, et le groupe Crédit Agricole.

Comment suivre la valeur

- Valeurs bancaires considérées comme des titres " value " depuis les effets de la crise financière ; - Continuer à suivre la politique désormais très volontariste de la BCE, sous la présidence de Mario Draghi, avec ses effets positifs sur le secteur bancaire en Bourse ; - Surveiller la mise en place du dispositif de " Bâle III ". La situation de fonds propres du groupe dépendra du traitement réglementaire final de l'assurance; - Ratio clé du secteur : le retour sur fonds propres (ROE) (mesure de la rentabilité des banques); - Traditionnellement influencée par une série d'éléments : (i) les taux d'intérêt, (ii) l'état des Bourses mondiales avec un impact sur les activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages (banque de détail).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

A l'issue du sommet européen fin juin, les dirigeants se sont entendus sur la mise en place dans la zone euro d'une Union bancaire qui puisse prévenir efficacement les dérives et les crises. Ce superviseur européen des banques sera placé sous l'égide de la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière pourra intervenir lorsqu'un problème surviendra au sein d'une banque. Le nouvel organe de régulation pourrait sauver les banques en difficulté et même en éliminer certaines. Il pourrait avoir à contrôler bien plus que les vingt-cinq plus grandes banques de la zone euro. En Allemagne des réseaux de taille intermédiaire comme les caisses d'épargne et les établissements coopératifs pourraient être également concernés. Néanmoins ceci fait débat car les dirigeants allemands souhaitent maintenir ces établissements sous l'autorité des instances nationales. FTB/ACT/