UBS : lourde perte au quatrième trimestre

05/02/2013 - 13:33 - Option Finance

(AOF) - UBS a essuyé une lourde perte au quatrième trimestre en raison des amendes payées pour mettre fin aux enquêtes sur la manipulation du Libor. La banque suisse avait annoncé en décembre qu'elle allait verser près de 1,4 milliard de francs suisses (1,14 milliard d'euros) aux autorités américaines, britanniques et suisses à ce titre. Au total, les charges nettes dues à des provisions pour des " frais juridiques, des questions d'ordre réglementaire et similaires " se sont élevées à 2,081 milliards de francs suisses auxquelles il faut rajouter des charges nettes de restructuration de 258 millions. Au final, la banque suisse a enregistré une perte nette de 1,89 milliard de francs, à comparer avec un bénéfice de 323 millions d'euros, un an plus tôt. L'afflux net d'argent frais dans les activités de gestion de fortune a atteint 11,2 milliards de francs, dont 8,8 milliards de dollars en Amérique. UBS distingue son activité de gestion de fortune dans cette zone géographique et celle dans le reste du monde. La banque revendique un ratio core tier one de 9,8%, calculé sur la base de l'application intégrale de Bâle 3, en hausse de 310 points de base. UBS a souligné qu'elle était déjà très proche du minimum réglementaire suisse selon Bâle III de 10% pour 2019. La banque est aussi en bonne voie pour réaliser l'objectif de ratio de capital de 11,5% qu'elle s'est donnée pour 2013. UBS a aussi recommandé le versement d'un dividende en hausse de 50% à 0,15 franc suisse par action pour l'exercice 2012. En parallèle de cette publication, la banque suisse a annoncé le lancement d'une offre publique de rachat de dette de près de 5 milliards de francs.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

A l'issue du sommet européen fin juin, les dirigeants se sont entendus sur la mise en place dans la zone euro d'une Union bancaire qui puisse prévenir efficacement les dérives et les crises. Ce superviseur européen des banques sera placé sous l'égide de la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière pourra intervenir lorsqu'un problème surviendra au sein d'une banque. Le nouvel organe de régulation pourrait sauver les banques en difficulté et même en éliminer certaines. Il pourrait avoir à contrôler bien plus que les vingt-cinq plus grandes banques de la zone euro. En Allemagne des réseaux de taille intermédiaire comme les caisses d'épargne et les établissements coopératifs pourraient être également concernés. Néanmoins ceci fait débat car les dirigeants allemands souhaitent maintenir ces établissements sous l'autorité des instances nationales. FTB/ACT/