TOTAL entre en négociation exclusive avec le consortium Snam , EDF et GIC pour l'acquisition de TIGF

06/02/2013 - 08:50 - Option Finance

(AOF) - Total a annoncé entrer en négociation exclusive avec le consortium réunissant Snam, EDF et GIC après avoir reçu de ce dernier une offre ferme pour l'acquisition de 100% de Transport et Infrastructures Gaz France (TIGF), valorisant la société à 2,4 milliards d'euros. Ce projet s'inscrit dans le cadre de la stratégie de gestion dynamique du portefeuille d'activités du groupe. " Le consortium retenu, composé d'industriels de renom et d'investisseurs de long terme, permettra d'accompagner le développement de TIGF dans le respect des engagements pris vis-à-vis de ses salariés et de ses partenaires ", a commenté Christophe de Margerie, Président-directeur général de Total. Total a instauré un dialogue avec les représentants des salariés qui s'est concrétisé le 23 janvier dernier par la signature de l'accord " Engagements en cas de cession de la société TIGF ". Cet accord porte notamment sur la préservation de l'emploi, le maintien des dispositions sociales et la localisation du siège des activités à Pau. TIGF développe une offre de services de transport et de stockage dans 15 départements du sud-ouest de la France. L'entreprise gère un réseau de gazoducs de près de 5 000 km, qui assure 13% du transport de gaz en France, et 22% des capacités françaises de stockage de gaz. TIGF, qui emploie près de 500 salariés, a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 350 millions d'euros en 2011.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Réallocation des ressources vers des projets à plus haut potentiel et gestion active ; - Mise en place de relais de croissance (GNL et sables bitumineux) ; - Qualité de la génération des flux de trésorerie et rendement généreux.

Les points faibles de la valeur

- Bonne marche de l'activité perturbée par (i) des champs matures déclinant plus rapidement qu'anticipé, (ii) des nouveaux gisements toujours plus difficiles à mettre en service, (iii) les baisses de quotas des pays de l'Opep ; - Exposition aux risques géopolitiques en Afrique ; - Crise structurelle du raffinage amplifiée par la crise économique ; - Image ternie auprès du grand public par une série de catastrophes (Erika, usine AZF) et la fermeture très médiatisée de la raffinerie de Dunkerque.

Comment suivre la valeur

- 1ère capitalisation boursière de la place parisienne avec Sanofi ; - Forte sensibilité aux cours du baril de pétrole et au dollar - Flux de trésorerie corrélés à la hausse des cours du pétrole ; - Réductions de capacité dans le raffinage en Europe pour des raisons structurelles (baisse de la demande de produits pétroliers et prédominance du diesel dans le parc automobile français).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a, une nouvelle fois, revu à la baisse ses prévisions de consommation mondiale de pétrole pour 2012 et 2013. Elle table désormais sur une demande de 89,6 millions de barils par jour pour 2012, et à peine supérieure à 90,4 millions de barils quotidien l'année prochaine. Selon l'AIE les Etats-Unis deviendront le premier pays producteur de pétrole mondial dès 2017, devant l'Arabie saoudite et la Russie, grâce à la forte augmentation de sa production de pétrole et de gaz de schiste. En 2025, les importations pétrolières des États-Unis devraient être limitées à 4 millions de barils par jour (Mbj) contre 10 Mbj actuellement. Cette forte baisse devrait non seulement provenir de la production nationale de pétrole non conventionnel mais aussi des économies de consommation initiées par l'Administration Obama. FTB/ACT/