DASSAULT SYSTEMES anticipe une croissance de 5% à 7% de ses ventes en 2013

07/02/2013 - 10:27 - Option Finance

(AOF) - Dassault Systèmes progresse désormais de 1,14% à 81,40 euros après une ouverture dans le rouge. La réaction initiale de l'éditeur de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur s'explique par des prévisions inférieures aux attentes. Cette année, le groupe anticipe un chiffre d'affaires sur une base non-IFRS, c'est-à-dire hors éléments exceptionnels, en croissance de 5% à 7% à taux de change constant. Il devrait donc atteindre entre 2,06 et 2,09 milliards d'euros. Le directeur financier, Thibault de Tersant, a indiqué que son objectif de croissance fait l'hypothèse d'un environnement macro-économique qui reste délicat pendant toute l'année et pourrait s'avérer par conséquent moins favorable que celui que nous avons connu au premier semestre 2012. Dassault Systèmes table également sur une marge opérationnelle d'environ 32%, à comparer avec 31,6% en 2012. Le bénéfice par action est, lui, attendu entre 3,45 et 3,60 euros, correspondant à une croissance d'environ 2% à 7%. Selon SG, ces prévisions devraient décevoir un consensus trop optimiste. Sur le seul premier trimestre, l'éditeur de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur cible un chiffre d'affaires compris entre 470 et 480 millions d'euros, une marge opérationnelle de 28%-29% et un bénéfice par action d'environ 0,71 à 0,76 euro. Au quatrième trimestre, Dassault Systèmes a réalisé un bénéfice par action de 1,02 euro, en hausse de 17%, et une marge opérationnelle de 34,7% sur une base non IFRS. Le consensus était de respectivement 1,04 euro et 34,2%. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 568,2 millions d'euros, en augmentation de 8% à taux de change constants.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Société visionnaire et bonne capacité à conjuguer innovation et acquisition de technologies ; - Plus de 60% du chiffre d'affaires des logiciels réalisés avec les recettes récurrentes de licences. C'est plus que ses concurrents ; - 60% du chiffre d'affaires est réalisé sur des segments à plus fort potentiel : l'environnement collaboratif (Enovia), l'usine numérique (Delmia), la simulation (Simulia), l'entrée de gamme (Solidworks) et plus récemment la 3D pour tous (3Dvia) ; - Diversification sur le segment des PME, vers de nouveaux secteurs et sur les pays émergents ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Marchés de la CAO et de la FAO en phase de maturité ; - Diversification des débouchés industriels encore insuffisante ; - Forte dépendance à l'évolution du dollar (supérieure à 50% du chiffre d'affaires en dollar américain).

Comment suivre la valeur

- Valeur de croissance mais composante cyclique du fait de son exposition aux secteurs aéronautique (15% du CA) et automobile (32% du CA) ; - Communication financière réputée prudente et révision progressive des prévisions au fur et à mesure de l'année ; - Marché des logiciels sensible aux budgets informatiques des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Editeurs de logiciels

Les acquisitions se multiplient dans le " cloud computing " (informatique externalisée). SAP a annoncé le rachat de la société californienne Ariba, spécialisée dans les applications pour commerçants, pour 4,3 milliards de dollars (3,36 milliards d'euros). Fin 2011 le groupe avait déjà annoncé la reprise de SuccessFactors, spécialiste des ressources humaines dans le cloud, pour 2,5 milliards d'euros. Quant à Adobe il a choisi, pour la première fois, de faire migrer sa suite logicielle " Creative Suite " dans le " cloud computing ", avec une version intitulée " Creative Cloud ", qui fonctionne à travers un abonnement mensuel. Même Microsoft s'y met : sa nouvelle suite " Windows 8 " est conçue pour être utilisée comme un service sur Internet, via une multitude de terminaux, et non plus comme un ensemble de logiciels installés sur un ordinateur. Ce mouvement ne se limite pas aux seuls acteurs des logiciels : Google a dévoilé un nouveau service d'infrastructures à la demande, " Compute Engine ", qui permettra à ses clients de bénéficier de ses propres " data centers ". FTB/ACT/