EUTELSAT : résultats semestriels en ligne avec les objectifs

07/02/2013 - 18:31 - Option Finance

(AOF) - Eutelsat a réalisé au premier semestre 2013 un résultat net en hausse de 13,9% à 178,5 millions d'euros et un Ebitda de 501,9 millions d'euros, en augmentation de 4,9%. La marge d'Ebitda de l'opérateur de satellites s'est élevée à 79,2%, en repli de 0,2 point. Le chiffre d'affaires, a, lui progressé de 5,2% à 633,6 millions d'euros (+3,3% à taux de change constant). En progression de 0,5% par rapport au 31 décembre 2011, le carnet de commandes s'est établi à un niveau record de 5,4 milliards d'euros au 31 décembre 2012. Commentant les résultats du premier semestre de l'exercice 2012-2013, Michel de Rosen, directeur général d'Eutelsat Communications, a déclaré : "Nous sommes heureux d'annoncer les solides résultats enregistrés par notre groupe durant le premier semestre, avec une croissance du chiffre d'affaires supérieure à 5% et une marge d'Ebitda dépassant 79%. Le volume record de notre carnet de commandes, qui a atteint 5,4 milliards d'euros, confirme la visibilité du groupe pour les années à venir tant en termes de chiffre d'affaires que de flux de trésorerie". A l'issue de ce premier semestre, Eutelsat est en ligne avec ses objectifs annuels et de moyen terme : une croissance du chiffre d'affaires de 5 à 6% pour l'exercice en cours et de 6 à 7% en moyenne annuelle pondérée pour la période des trois exercices d'ici juin 2015, associé à une marge d'Ebitda autour de 77%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Bonne capacité à faire passer des augmentations de tarifs lors des renouvellements de contrat ; - Implantation dans les zones dynamiques : Europe Centrale, Balkans, Russie, Afrique du Nord et Moyen-Orient ; - Deux marchés finaux porteurs dans les pays émergents : la télévision par satellite et la téléphonie ; - Perspectives encourageantes dans la télévision 3D et le très haut débit (technologies nécessitant davantage de capacités satellitaires) ; - Politique généreuse de redistribution aux actionnaires.

Les points faibles de la valeur

- Forte exigence historique des investisseurs sur les perspectives de croissance. Sanction immédiate à la moindre mauvaise nouvelle ; - Investisseurs échaudés par l'alerte sur résultats de mai 2012 ; - Potentiel des nouveaux marchés finaux à confirmer ; - Doutes sur les perspectives de KA-SAT et retard sur le développement des applications professionnelles ; - Difficultés financières de certains clients (Afrique, Moyen-Orient) ; - Risques en cas de changement radical de technologie ;

Comment suivre la valeur

- Statut défensif dans son secteur. Mais statut de valeur de croissance remis en cause par l'avertissement de mai 2012 ; - Industrie consommant beaucoup de capitaux au départ puis dépenses opérationnelles limitées ; - A suivre : les renégociations de contrats avec l'armée américaine (10% du CA), volonté de s'appuyer davantage sur sa propre capacité satellitaire (constellation MUOS) ; - A suivre : le développement en Asie ; - A suivre : l'éventuelle poursuite du désengagement d'Abertis (encore 8,3% du capital) ; - A surveiller : la volonté d'Apple de se lancer dans la TV connectée, avec les rumeurs persistantes du lancement imminent de l'iTV: menace de l'Over the Top TV (OTT) pour le modèle économique des plateformes de TV payante, principaux clients des opérateurs satellites.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

La concurrence du numérique pénalise fortement certains titres de presse papier aux Etats-Unis. L'hebdomadaire Newsweek a annoncé l'arrêt définitif de son édition imprimée. Le magazine américain va passer au "tout numérique" début 2013 avec une version payante. Selon la société américaine eMarketer, les investissements publicitaires sur Internet devraient dépasser, pour la première fois, cette année aux Etats-Unis les dépenses sur les supports papier, soit 37,3 milliards de dollars prévus pour le numérique contre 34,3 milliards pour le format papier. L'agence ZenithOptimedia prévoit que la part des investissements des annonceurs dans les magazines par rapport à l'ensemble des médias dans le monde devrait tomber en-dessous des 8% en 2014 (contre 10% en 2010). FTB/ACT/