Les discours des banques centrales sont des berceuses pour les investisseurs souligne ING IM

11/02/2013 - 16:19 - Option Finance

(AOF / Funds) - Sur les marchés financiers, le début de 2013 a été caractérisé par des extrêmes, entame Ad van Tiggelen, stratégiste senior chez ING IM. L'optimiste élevé des investisseurs et la faible volatilité des actions ont témoigné de la perception d'une absence de risques. Parallèlement, les marchés des changes ont été en effervescence, tandis que les médias ont continué à évoquer une crise, une phrase sur deux. Ces observations contradictoires ont incité l'analyste à se demander si les risques ont effectivement été suffisamment éliminés ou si les investisseurs ont simplement écouté trop longtemps les " berceuses " des banques centrales que sont les discours réconfortants d'injections de liquidités, questionne Ad van Tiggelen. Ceci est compréhensible puisque les banques centrales n'ont pas seulement restauré le calme, mais ont aussi ramené les taux d'intérêt à des niveaux extrêmement faibles, forçant presque les investisseurs à se tourner vers les classes d'actifs affichant un rendement plus élevé. Toutefois, ING IM ironise en précisant qu'"heureusement, les médias sont là pour nous rappeler que l'Europe est toujours en crise". Néanmoins, les investisseurs semblent actuellement moins préoccupés, juge Ad van Tiggelen. Il ajoute que ceux-ci regardent pour l'instant au-delà de ce qui se passe en Europe et s'intéressent à ce qui détermine l'ensemble de l'économie mondiale et, à ce niveau, les interventions des banques centrales jouent un rôle majeur. Néanmoins, le revers de la médaille est que la BCE, la banque centrale qui élargit son bilan moins rapidement que les autres, gouverne une région qui éprouve non seulement des difficultés pour renouer avec la croissance, mais qui est aussi confrontée à une devise risquant de devenir trop chère. Si cette tendance se poursuit, la BCE pourrait être contrainte d'abaisser encore davantage ses taux et/ou de faire un usage moins conservateur de la presse à billets, prévient ING IM. AUT/ALO