BIC : hausse de 10,6% du résultat net et de 16,4% du dividende en 2012

13/02/2013 - 08:46 - Option Finance

(AOF) - Bic a réalisé en 2012 un résultat net en hausse de 10,6% à 263,1 millions d'euros. Par action, le bénéfice du leader mondial des briquets et rasoirs jetables s'est établi à 5,56 euros, en progression de 11,2%. La marge d'exploitation normalisée est ressortie à 19,7% contre 19,9% un an plus tôt. Hors impact de la prime exceptionnelle versée aux employés, la marge ressort à 20,2%. Le résultat d'exploitation normalisé s'est établi à 373,8 millions, en hausse de 3,1%. Le chiffre d'affaires a progressé de 2,8% à base comparable pour atteindre 1,8987 milliard. Fort de ces résultats, Bic a annoncé le paiement d'un dividende ordinaire de 2,56 euros par action, en croissance de 16,4%, soit un taux de distribution de 46%. Mario Guevara, Directeur Général, a déclaré: "Malgré un contexte économique difficile qui a affecté l'ensemble de nos marchés, la performance régulière de notre activité Grand Public a permis d'atteindre de solides résultats en 2012". "En 2013, grâce à notre positionnement " Qualité et prix " et au renforcement de la distribution dans toutes les zones géographiques, nous prévoyons pour l'activité Grand Public une croissance du chiffre d'affaires en ligne avec nos objectifs moyen terme. Soutenu par une amélioration du service client et par une offre de solutions d'impression innovantes, le chiffre d'affaires de BIC APP devrait rester stable ou progresser légèrement", a poursuivi le dirigeant.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Diversification dans les " articles promotionnels ", marché peu concurrentiel avec une croissance annuelle à deux chiffres ; - 40% du CA réalisé dans les pays émergents (essentiellement en Amérique latine) ; - Structure financière solide permettant une politique de croissance externe ambitieuse et une bonne redistribution aux actionnaires.

Les points faibles de la valeur

- Forte pression concurrentielle sur les rasoirs et briquets, notamment en provenance de Chine ; - Poids prédominant des matières premières dans les coûts de production ; - Profil cyclique accru par la diversification dans les articles de promotion (secteur très sensible à la conjoncture et aux dépenses de marketing) ; - Faible implantation en Asie. Ambitions contrariées par la rupture début 2010 de l'accord scellé en 2009 avec le fabricant indien d'instruments d'écriture Cello Pens (action en justice en cours).

Comment suivre la valeur

- Importance de la capacité d'innovation sur les produits de consommation courante ; - Sensibilité accrue à la conjoncture publicitaire avec les produits promotionnels ; - Rentrée scolaire, période clé pour l'activité Papeterie ; - Direction reconnue pour sa prudence sur les tendances de marché. Pas de communication sur les prévisions de résultats ; - Capital verrouillé et intérêt spéculatif limité.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

Les réductions d'effectifs sont toujours d'actualité pour les géants du secteur. L'américain Colgate-Palmolive (marques Colgate, Tahiti Douche, Paic, Ajax ...) souhaite réduire de 6% le nombre de ses salariés dans le monde d'ici fin 2016. Cette décision va entraîner la suppression de près de 2300 postes (sur un total de 38600). Son compatriote Kimberly-Clark a annoncé des suppressions d'emploi comprises entre 1300 et 1500 postes en Europe, où il va se désengager de l'activité couches-culottes, excepté en Italie et Europe orientale. Le groupe va fermer ou céder cinq usines en Europe. L'entreprise cherche à accroître sa rentabilité et à recentrer ses ressources et ses investissements sur ses marchés les plus solides où se trouvent des opportunités de croissance. Quant au leader mondial des biens de consommation, Procter & Gamble, après avoir annoncé 5700 suppressions d'emplois, soit 10% de son effectif d'ici à juin 2013, il prévoit désormais une baisse de 2% à 4% supplémentaires par an sur les exercices fiscaux 2014 à 2016. Il vise à 'atteindre les objectifs d'économies, chiffrés à 10 milliards de dollars sur quatre ans. FTB/ACT/