TOTAL : résultat net ajusté en hausse de 13%, la production recule au quatrième trimestre

13/02/2013 - 08:48 - Option Finance

(AOF) - Total a publié un résultat net ajusté de 3,081 milliards d'euros au quatrième trimestre 2012, en hausse de 13% tandis que le résultat net part du groupe a atteint 2,4 milliards (+4%). Le résultat opérationnel ajusté des secteurs est ressorti à 5,874 milliards d'euros, en baisse de 6% pour un chiffre d'affaires de 49,9 milliards (+5%). Sur l'année, le résultat net ajusté ressort en hausse de 8% à 12,361 milliards. Le résultat net part du groupe s'établit à 10,694 milliards contre 12,276 milliards en 2011. Ce recul de 13% s'explique notamment par des dépréciations d'actifs. La production d'hydrocarbures de Total a totalisé 2,293 millions de barils équivalent pétrole par jour au quatrième trimestre. Son repli de 4% est notamment dû à l'accident en mer du Nord et à des inondations au Nigeria. Sur la période, l'indicateur de marge européenne de raffinage ERMI s'est établi à 33,9 dollars la tonne contre 15,1 dollars la tonne au quatrième trimestre 2011. A propos de ses perspectives, Total prévoit d'atteindre à fin 2013 la limite basse de son programme de 15 à 20 milliards de dollars de ventes d'actifs sur la période 2012-2014, destiné à financer ses investissements et à doper sa génération de trésorerie, après 6 milliards vendus en 2012. Le groupe table également sur un redémarrage progressif au cours du premier trimestre de sa plate-forme d'Elgin-Franklin, en mer du Nord, arrêtée depuis une fuite de gaz survenue en mars 2012. La major pétrolière française, a indiqué dans un communiqué que son budget d'investissements nets pour 2013 s'établissait à 22 milliards de dollars, un niveau stable par rapport à 2011 et 2012. Le groupe a proposé le versement d'un dividende de 2,34 euros par action au titre de 2012, en hausse de près de 3% par rapport à l'année précédente.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Réallocation des ressources vers des projets à plus haut potentiel et gestion active ; - Mise en place de relais de croissance (GNL et sables bitumineux) ; - Qualité de la génération des flux de trésorerie et rendement généreux.

Les points faibles de la valeur

- Bonne marche de l'activité perturbée par (i) des champs matures déclinant plus rapidement qu'anticipé, (ii) des nouveaux gisements toujours plus difficiles à mettre en service, (iii) les baisses de quotas des pays de l'Opep ; - Exposition aux risques géopolitiques en Afrique ; - Crise structurelle du raffinage amplifiée par la crise économique ; - Image ternie auprès du grand public par une série de catastrophes (Erika, usine AZF) et la fermeture très médiatisée de la raffinerie de Dunkerque.

Comment suivre la valeur

- 1ère capitalisation boursière de la place parisienne avec Sanofi ; - Forte sensibilité aux cours du baril de pétrole et au dollar - Flux de trésorerie corrélés à la hausse des cours du pétrole ; - Réductions de capacité dans le raffinage en Europe pour des raisons structurelles (baisse de la demande de produits pétroliers et prédominance du diesel dans le parc automobile français).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a, une nouvelle fois, revu à la baisse ses prévisions de consommation mondiale de pétrole pour 2012 et 2013. Elle table désormais sur une demande de 89,6 millions de barils par jour pour 2012, et à peine supérieure à 90,4 millions de barils quotidien l'année prochaine. Selon l'AIE les Etats-Unis deviendront le premier pays producteur de pétrole mondial dès 2017, devant l'Arabie saoudite et la Russie, grâce à la forte augmentation de sa production de pétrole et de gaz de schiste. En 2025, les importations pétrolières des États-Unis devraient être limitées à 4 millions de barils par jour (Mbj) contre 10 Mbj actuellement. Cette forte baisse devrait non seulement provenir de la production nationale de pétrole non conventionnel mais aussi des économies de consommation initiées par l'Administration Obama. FTB/ACT/