SOCIETE GENERALE tombe dans le rouge au dernier trimestre

13/02/2013 - 09:04 - Option Finance

(AOF) - Société générale a publié ce matin des résultats 2012 dégradés, pénalisés par la détérioration de la conjoncture en Europe. Dans ce contexte, la banque française a annoncé son recentrage autour de ses principaux métiers d'ici à 2015 et poursuivre la réduction de ses coûts. En 2012, Société générale a réalisé un résultat net en repli de 67,5% à 774 millions d'euros en raison de près de 2,6 milliards d'euros d'éléments exceptionnels. Hors ces éléments, le bénéfice ressort à 3,638 milliards d'euros. Au quatrième trimestre, la banque est tombée dans le rouge, affectée par plusieurs éléments exceptionnels. Sa perte nette s'est établie à 476 millions. Le consensus Reuters donnait une perte de seulement 237 millions. En termes d'activité, le produit net bancaire (PNB) a reculé de 10,3% à données constantes à 23,11 milliards d'euros en 2012. Sur le seul quatrième trimestre, la baisse atteint 14,5% à 5,13 milliards. Compte tenu de ces résultats, le conseil d'administration propose de distribuer un dividende de 0,45 euro par action, assorti d'une option de paiement du dividende en actions, correspondant à un taux de distribution de 26% du résultat net part du groupe net de l'effet de la réévaluation de la dette liée au risque de crédit propre. Société générale ajoute que son conseil d'administration proposera un dividende de 0,45 euro par action sur la base de ces résultats lors de l'assemblée générale du groupe le 22 mai. "Société Générale a poursuivi avec succès sa transformation en 2012, tous les objectifs fixés en début d'année ayant été atteints. Tout en menant des actions déterminées de cessions de portefeuilles et de recentrage des métiers, le Groupe a réussi, dans un environnement économique perturbé, à maintenir un bon niveau d'activité au service de ses clients et du financement de l'économie. La banque a également très significativement amélioré sa solidité financière tant en matière de capital que de liquidité", a souligné le PDG Frédéric Oudéa dans un communiqué. Et de préciser : "Fort de cette dynamique, le groupe a désormais sécurisé l'atteinte de son objectif de capital Core Tier 1 " Bâle 3 " de 9-9,5% à fin 2013 et aborde avec confiance cette année de transition économique et réglementaire. En engageant la deuxième phase de son plan de transformation avec pour objectif le renforcement de son efficacité commerciale et opérationnelle, Société Générale confortera le potentiel de croissance et de rentabilité du Groupe et de ses métiers à moyen terme". Enfin, le groupe a annoncé la nomination de Philippe Heim comme nouveau directeur financier en remplacement de Bertrand Badré. La Société générale a aussi annoncé le départ de Jacques Ripoll, le directeur du pôle gestion d'actifs et services aux investisseurs.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points faibles de la valeur

- Valeur très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier en raison de la crise de la dette souveraine et des craintes sur le secteur bancaire en général ; - Image ternie par l'affaire Kerviel et les pertes divulguées en gestion d'actifs ; - Effort d'adaptation, en termes de réduction de la taille des bilans et de moindre dépendance aux marchés de capitaux (deleveraging), très brutal pour les banques ; - Suspension du dividende ; - Débat sur le rôle du modèle de la banque universelle dans la crise actuelle ; - Environnement de taux bas pénalisant pour les activités de banque de détail, plus précisément les marges sur dépôts.

Comment suivre la valeur

- Titre " value " comme l'ensemble des valeurs bancaires depuis les effets de la crise financière ; - Valeur qui évolue, comme l'ensemble des valeurs bancaires, en fonction du risque souverain et non plus de ses fondamentaux ; - Continuer à suivre la politique désormais très volontariste de la BCE, sous la présidence de Mario Draghi, avec ses effets positifs sur le secteur bancaire en Bourse ; - A surveiller la finalisation du nouveau cadre prudentiel post-crise (Bâle III) ; - Titre influencé, dans un contexte économique et financier " normal ", par : (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires (notamment des banques centrales européenne et américaine), (ii) l'état des Bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages qui auront un impact sur les performances de la banque de détail.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

A l'issue du sommet européen fin juin, les dirigeants se sont entendus sur la mise en place dans la zone euro d'une Union bancaire qui puisse prévenir efficacement les dérives et les crises. Ce superviseur européen des banques sera placé sous l'égide de la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière pourra intervenir lorsqu'un problème surviendra au sein d'une banque. Le nouvel organe de régulation pourrait sauver les banques en difficulté et même en éliminer certaines. Il pourrait avoir à contrôler bien plus que les vingt-cinq plus grandes banques de la zone euro. En Allemagne des réseaux de taille intermédiaire comme les caisses d'épargne et les établissements coopératifs pourraient être également concernés. Néanmoins ceci fait débat car les dirigeants allemands souhaitent maintenir ces établissements sous l'autorité des instances nationales. FTB/ACT/