(AOF / Funds) - En Europe comme aux Etats‐Unis, la hausse des marchés actions au mois de janvier a eu lieu suite à l'accord trouvé au Congrès américain en matière fiscale, rappelle Oddo dans sa note d'allocation d'actifs de janvier. Cependant, poursuit l'analyste, nombre d'observateurs s'accordent sur l'idée que, d'une part, l'accord n'apporte pas de réponse à la dérive de long terme des finances publiques américaines et que, d'autre part, la question des coupes budgétaires statutaires - une centaine de milliards de dollars - a été reportée à fin mars. Les effets des hausses d'impôts décidées commenceront à se faire sentir dans les chiffres de janvier, qui seront publiés en février. Cependant, les effets multiplicateurs de ces mesures restent la grande inconnue et peuvent varier du simple au double. Ainsi, la ligne de partage entre rebond - le quatrième trimestre constitue un nouveau point bas de la croissance mondiale - et rechute est étroite. Heureusement, rassure l'analyste, le pire de la crise européenne est vraisemblablement passé, et la croissance de nombre de pays émergents a réaccéléré en cette fin d'année 2012, à l'image de l'Asie. En outre, il apparaît désormais comme probable que le changement de gouvernement au Japon amène cette fois un changement de politique économique suffisamment radical pour sortir le pays de la déflation, souligne Oddo. Même si les élections italiennes fin février peuvent apporter de la volatilité, les peurs du type "disparition de l'euro" ou de celles qui ont suivi la faillite de Lehman ont disparu. En dépit de la hausse respectable des multiples de bénéfices, nombre d'entreprises présentent toujours des décotes importantes, en particulier en Zone Euro, que ce soit en termes de cours sur bénéfices ajustés du cycle ou de prix des actifs. Au final, Oddo a maintenu sa surexposition sur l'Europe et le Japon, et a réduit sa sous‐exposition aux Etats‐Unis. AUT/ALO