RENAULT bondit de plus 6% soutenu par des perspectives encourageantes

14/02/2013 - 09:33 - Option Finance

(AOF) - Renault bondit de plus de 6% à 45,985 euros, soutenu par des perspectives encourageantes. Le deuxième constructeur automobile français a prévu cette année d'augmenter ses volumes de ventes, de dégager une marge opérationnelle de l'automobile positive et de générer un free cash flow opérationnel de l'automobile positif. En 2012, le groupe a réalisé un bénéfice en baisse de 15% 1,77 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires a reculé de 3,2% à 41,27 milliards. La branche automobile a accusé une perte opérationnelle de 25 millions contre un bénéfice de 330 millions un an plus tôt. Renault prévoit cette année une croissance de 3% du marché automobile mondial mais une baisse d'au moins 3% du marché en Europe et un recul de 3% à 5% en France. Enfin, le groupe a annoncé le paiement d'un dividende de 1,72 euro par action au titre de l'exercice écoulé, soit une hausse de 48%. Ce dividende reflète intégralement la contribution des sociétés associées au résultat net, notamment Nissan dont le groupe français détient 43,4%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Positionnement en Asie (doublement des capacités de production en Corée du sud) ; - Plan produit dynamique et adapté à la demande locale dans les pays émergents ; - Ouverture du très dynamique marché russe avec la montée programmée au capital d'Avtovaz (40% de part de marché en Russie) ; - Distribution directe aux actionnaires, à partir de 2014, des dividendes issus de ses diverses participations.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité sur la reprise du marché européen ; - Gamme de produits sous pression et vieillissante dans un marché européen en repli marqué ; - Image de la direction ternie par le faux scandale d'espionnage industriel en 2011 ; - Image brouillée par le succès de la gamme Entry, risque de cannibalisation de la marque Renault par Dacia dans les pays matures ; - Manque d'optimisation de l'alliance avec Nissan et décote implicite appliquée aux 43% détenus dans Nissan ; - Présence de l'Etat français au capital (15%) pouvant entraver les décisions stratégiques ; - Incertitudes sur le succès de la stratégie dans la voiture " toute électrique ".

Comment suivre la valeur

- Image de constructeur " mass market " européen ; - Valeur très cyclique fortement dépendante du marché européen ; - Catalyseur boursier : bon déroulement du plan " Drive the change ", mis en oeuvre initialement par Patrice Pélata, démissionné depuis ; - Catalyseurs à long terme : succès de la stratégie dans les voitures électriques et élargissement de l'alliance Nissan-Renault.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

L'Acea estime que le marché européen devrait se replier de plus de 8% en 2012, à environ 12 millions de véhicules. En France, le Comité des constructeurs français d'automobiles a revu à la baisse ses prévisions pour 2012 : les ventes de voitures particulières devraient reculer de 14% et être inférieures à 1,9 million d'unités, son plus mauvais niveau depuis quinze ans. La situation ne devrait pas s'améliorer en 2013. Dans ce contexte morose, les constructeurs s'adaptent. PSA a mis en place une série de mesures pour réduire ses coûts avec la suppression de 8000 postes en France et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. Opel a déjà mis plus de 11.000 salariés au chômage partiel en Allemagne, soit la moitié de ses effectifs dans le pays. FTB/ACT/