SOLVAY : résultat net en repli de 2,3% mais Rebitda en hausse de 2% en 2012

14/02/2013 - 10:20 - Option Finance

(AOF) - Solvay a réalisé en 2012 un résultat net ajusté en repli de 2,3% à 710 millions d'euros. Le résultat opérationnel ajusté a progressé de 2,2% à 1,451 milliard. Le Rebitda (bénéfice courant) ajusté est ressorti à 2,067 milliards, en hausse de 2%. Le chiffre d'affaires s'est établi à 12,435 milliards, en augmentation également de 2%. Sur le seul quatrième trimestre, le Rebitda a progressé de 22% à 430 millions. Les analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un Rebitda ajusté en hausse de 19% seulement. "Malgré les conditions de marché difficiles qui ont affecté nos activités cycliques tout au long de l'année, nous avons atteint notre objectif de rentabilité et surpassé nos attentes en matière de génération de cash, grâce à la forte mobilisation des équipes, le déploiement réussi des programmes d'économies et les synergies liées à l'intégration", a commenté le directeur financier. L'environnement macro-économique reste contrasté en ce début d'année, dans la continuité du trimestre précédent, a souligné le groupe. La situation en Asie s'améliore et l'Amérique du Nord poursuit son redressement. En revanche, la situation reste incertaine en Amérique Latine et difficile en Europe. Dans ce contexte, le groupe continuera à optimiser son portefeuille d'activités et sa structure industrielle, et accélèrera le déploiement de ses initiatives d'excellence opérationnelle. Solvay est déterminé à réaliser 3 milliards d'euros de Rebitda en 2016 à périmètre constant et maintiendra une politique sélective d'investissements sur ses moteurs de croissance.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- 90% du CA réalisé dans des activités où le groupe est parmi les trois leaders mondiaux du secteur ; - Capacité à répercuter la hausse des matières premières et du dollar sur ses prix, et donc à préserver ses marges ; - 40% du CA dans les pays émergents ; - Présence historique au Brésil (90 ans) et en Chine (30 ans) ; - Développement d'une activité de revente de crédit carbone (CER) ; - ~30% du CA inscrit dans une démarche de développement durable ; - Management reconnu pour sa qualité ; - Structure financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Groupe belge encore peu connu des investisseurs français, notamment particuliers, malgré le rachat de Rhodia ; - Faible liquidité ; - Forte dépendance du prix des matières premières, et plus particulièrement de celui des dérivés du pétrole (benzène...) ; - Faible visibilité sur l'activité de vente de crédits carbone en raison des incertitudes sur l'allocation des quotas après la fin du protocole de Kyoto, en 2012.

Comment suivre la valeur

- Intégré au CAC 40 fin septembre 2012 mais double cotation sur Euronext Paris et Bruxelles ; - Valeur cyclique et volatile ; - Secteur en concentration : consolidation relancée par la fusion avec Rhodia.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Selon l'Union des Industries Chimiques (UIC), la production chimique française a reculé de 1,1% sur les neuf premiers mois de l'année par rapport à la même période de 2011. L'UIC estime que les acteurs souffrent d'un alourdissement des stocks de produits finis et d'un faible niveau de leur carnet de commandes. Dans un contexte de ralentissement de l'économie mondiale, les restructurations sont à l'ordre du jour. Dow Chemical, le leader américain de la chimie, souhaite réduire ses effectifs de 5% (ce qui correspond à 2.400 suppressions de postes dans le monde) et fermer 20 sites de production. Il espère ainsi économiser 500 millions de dollars (385 millions d'euros) par an grâce à ces mesures. Son compatriote DuPont a pris la même décision. Il a affiché un chiffre d'affaires en repli de 9% (7,4 milliards de dollars) sur le troisième trimestre, marqué par un recul de l'activité en Asie et en Europe, et un résultat net fortement réduit à 10 millions de dollars (contre 452 millions un an auparavant). Le groupe a présenté un plan de 1.500 suppressions d'emplois pour affronter la baisse de son activité et de sa rentabilité.

Pharmacie - Santé

Les perspectives ne sont pas très bonnes pour l'industrie pharmaceutique mondiale. La pression sur les prix s'accroit en Europe et les systèmes d'évaluation des médicaments deviennent plus exigeants. Le cabinet de conseil IMS estime que les trois quarts de la croissance du marché pharmaceutique viendront des pays émergents dans les cinq prochaines années, contre seulement 6% pour l'Europe et 17% pour les Etats-Unis. Cette croissance se réalisera essentiellement au profit des génériques. Le faible dynamisme du marché européen provient du contrôle des dépenses de médicaments mis en place dans les principaux pays, dont la France. Quant aux innovations, elles doivent être réalisées dans un cadre beaucoup plus contraignant. Les laboratoires devront donc financer des essais cliniques coûteux, à réaliser régulièrement après la commercialisation des molécules. FTB/ACT/