BNP PARIBAS va réduire ses coûts et donne la priorité à l'Asie pour son développement

14/02/2013 - 11:13 - Option Finance

(AOF) - A l'occasion de la publication de ses résultats du quatrième trimestre, BNP Paribas a présenté un plan de développement 2014-2016. Le premier volet de ce plan vise à simplifier le fonctionnement du groupe et à améliorer son efficacité opérationnelle. Ce qui passera par un programme d'investissements de 1,5 milliard d'euros sur trois ans. La banque cherche ainsi à dégager - sans fermeture d'activités - des économies de coûts dès 2013, pour atteindre 2 milliards d'euros par an à partir de 2015. Ces économies se répartiront approximativement pour moitié dans la banque de détail, pour un tiers dans la banque de financement et d'investissement (CIB), et pour un sixième dans Investment Solutions. Le deuxième volet sera constitué de plans de développement déclinés par métier et par zone géographique, l'Asie-Pacifique étant la première zone présentée. La banque a pour objectif de porter les revenus de CIB et Investment Solutions en Asie à plus de 3 milliards d'euros en 2016, soit un taux de croissance moyen annualisé de l'ordre de 12%. Le groupe y réalise aujourd'hui approximativement 12,5% des revenus de CIB et Investment Solutions, soit 2 milliards d'euros. Le groupe prévoit aussi le recrutement d'ici trois ans d'environ 1 300 personnes dans ces activités.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Deleveraging achevé.

Les points faibles de la valeur

- Valeur très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier en raison de la crise de la dette souveraine et des craintes sur le secteur bancaire en général ; - Effort d'adaptation, en termes de réduction de la taille des bilans et de moindre dépendance aux marchés de capitaux (deleveraging), très brutal pour les banques ; - Environnement de taux bas et conjoncture européenne pénalisants pour les activités de banque de détail, plus précisément les marges sur dépôts ; - Présence faible dans les pays émergents ; - Débat sur le rôle du modèle de la banque universelle dans la crise actuelle.

Comment suivre la valeur

- Titre " value " comme l'ensemble des valeurs bancaires depuis les effets de la crise financière ; - Valeur qui évolue, comme l'ensemble des valeurs bancaires, en fonction du risque souverain et non plus de ses fondamentaux ; - Valeur souvent considérée par les gérants et analystes comme " best in class " dans son secteur ; - Continuer à suivre la politique désormais très volontariste de la BCE, sous la présidence de Mario Draghi, avec ses effets positifs sur le secteur bancaire en Bourse ; - Titre influencé, dans un contexte économique et financier " normal ", par : (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires (notamment des banques centrales européenne et américaine), (ii) l'état des Bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages qui auront un impact sur les performances de la banque de détail ; - Ratio clé à suivre : le retour sur fonds propres (ROE), mesure de la rentabilité des banques ; - A surveiller la mise en place du dispositif "de Bâle III" avec l'obligation pour les banques d'augmenter leurs fonds propres pour résister aux crises.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

A l'issue du sommet européen fin juin, les dirigeants se sont entendus sur la mise en place dans la zone euro d'une Union bancaire qui puisse prévenir efficacement les dérives et les crises. Ce superviseur européen des banques sera placé sous l'égide de la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière pourra intervenir lorsqu'un problème surviendra au sein d'une banque. Le nouvel organe de régulation pourrait sauver les banques en difficulté et même en éliminer certaines. Il pourrait avoir à contrôler bien plus que les vingt-cinq plus grandes banques de la zone euro. En Allemagne des réseaux de taille intermédiaire comme les caisses d'épargne et les établissements coopératifs pourraient être également concernés. Néanmoins ceci fait débat car les dirigeants allemands souhaitent maintenir ces établissements sous l'autorité des instances nationales. FTB/ACT/