EDF : l'Etat percevra une quote-part du dividende en actions

15/02/2013 - 10:33 - Option Finance

(AOF) - EDF a décidé de proposer à l'Assemblée générale des actionnaires du 30 mai 2013 le versement d'un dividende total de 1,25 euro par action au titre de l'exercice 2012. En tenant compte de l'acompte sur le dividende 2012 de 0,57 euro par action payé en décembre 2012, le solde du dividende restant à verser s'élève 0,68 euro par action. Sous réserve de l'approbation de l'Assemblée générale, il sera proposé à chaque actionnaire la possibilité d'opter pour le paiement en actions nouvelles d'EDF pour une quote-part de 0,10 euro par action sur le solde du dividende 2012 restant à distribuer. Les actionnaires pourront exercer leur option entre le 6 juin et le 26 juin 2013 inclus. Pour les actionnaires n'ayant pas exercé leur option au plus tard le 26 juin 2013, le solde du dividende sera payé intégralement en numéraire. Le solde du dividende à distribuer sera mis en paiement le 8 juillet 2013, quel que soit le mode de paiement (la date de détachement étant le 6 juin 2013). L'Etat, actionnaire majoritaire d'EDF à 84,4%, s'est engagé à voter en faveur de cette résolution lors de l'Assemblée générale du 30 mai 2013 et à exercer son option pour le versement en actions de la quote-part du solde du dividende 2012 payable en actions.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Stratégie du " mix génération " renforcée avec l'acquisition du solde du capital d'EDF EN, sa filiale spécialisée dans les énergies renouvelables ; - Réduction de l'endettement : marges de manoeuvre pour la croissance externe ; - Politique généreuse de distribution des dividendes.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité en raison de la dimension " politique " de la valeur : intervention de l'Etat, notamment sur la hausse des tarifs de l'électricité, débat sur la sûreté nucléaire ; - Faible visibilité sur les conséquences des " stress tests " réalisés sur le parc nucléaire du groupe et plus généralement sur le niveau des investissements nécessaires (hausse des dépenses de maintenance, durée de vie des centrales, fermeture de certains sites...) ; - Incertitude majeure sur la future formule de l'ARENH (accès régulé à l'électricité nucléaire historique) ; - Cours très éloigné du cours d'introduction de 32 euros en 2005.

Comment suivre la valeur

- Secteur des " utilities " (producteurs d'eau, de gaz et d'électricité), traditionnellement considéré comme défensif mais actuellement considéré à risque dans un environnement de pression fiscale accrue ; - Prix de l'électricité administrés en France et fixés par l'Etat ; - Corrélation positive entre la hausse des tarifs et le cours de Bourse ; - Activité encadrée par la loi NOME (libre concurrence entre tous les acteurs du marché et revente du quart de la production d'électricité nucléaire d'EDF à ses concurrents). Prix de revente fixé par décret ministériel ; - A surveiller, l'évolution réglementaire en Europe ; - Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva est le premier fournisseur d'EDF, et EDF, le premier client d'Areva) et désormais difficiles en raison de désaccords sur des contrats.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Certains analystes ne sont pas confiants pour le secteur européen des "Utilities", en particulier pour les groupes exposés aux prix de l'énergie, comme GDF Suez. De même, l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a indiqué que, si les entreprises de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) bénéficiaient d'une perspective globalement stable en matière de notation pour 2013, la perspective est toutefois négative pour le secteur des services aux collectivités. Ce secteur devrait demeurer sous pression en 2013 car, au sein de l'Union européenne, les contraintes réglementaires seront renforcées. La directive sur l'efficacité énergétique va contraindre les intervenants à contribuer à la baisse de la consommation à hauteur de 1,5 % par an à compter de 2014. FTB/ACT/