NATIXIS flambe de 20% : projet de simplification de structure apprécié

18/02/2013 - 09:11 - Option Finance

(AOF) - Natixis bondit de 20,11% à 3,41 euros au cours des premiers échanges. La banque d'investissement et sa maison-mère, BPCE ont respectivement présenté à leurs conseils de surveillance et conseil d'administration un projet de simplification significative de la structure du groupe BPCE. L'opération projetée consisterait en un rachat par les Banques Populaires et les Caisses d'Epargne de l'ensemble des Certificats Coopératifs d'Investissement (" CCI ") qu'elles ont émis, actuellement intégralement détenus par Natixis, pour 12,1 milliards d'euros. Lors de sa création en 2006, Natixis avait intégré dans son périmètre de consolidation une participation, via des CCI, de 20% dans chacune des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne. A la suite de l'annulation des CCI ainsi rachetés par chacune des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne, le capital de ces établissements serait entièrement détenu par leurs sociétaires. Sur le plan financier, la cession des CCI détenus par Natixis serait sans impact significatif sur le résultat net part du groupe consolidé. Elle permettrait par ailleurs une " amélioration significative " de la solvabilité de Natixis. Natixis évalue son excédent de capital à 2,2 milliards d'euros, dont l'essentiel serait reversé aux actionnaires par une distribution exceptionnelle de 2 milliards d'euros, soit un montant de 0,65 euro par action, représentant un taux de rendement de 22,9% par rapport au cours de bourse du 15 février 2013. En parallèle, Natixis a publié ses résultats du quatrième trimestre par anticipation. Le résultat net part du groupe a reculé de 40% à 181 millions d'euros tandis que le produit net bancaire a baissé de 11% à 1,532 milliards d'euros. Le résultat net part du groupe sous-jacent a reculé de 15% à 241 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Un des profils de risque les plus faibles avec une exposition particulièrement limitée aux risques souverains et la quasi-absence d'implantation dans les pays de la périphérie de la zone Euro; - Un des potentiels de revalorisation fondamental les plus élevés du secteur ; - Refinancement assuré essentiellement par sa maison-mère BPCE (l'une des rares banques à avoir décliné la seconde tranche du LTRO et la première en France à être revenue sur le marché des financements non sécurisés).

Les points faibles de la valeur

- Défiance persistante des investisseurs particuliers suite à la débâcle boursière depuis l'introduction en 2007 ; - Décote sensible par rapport aux autres valeurs du secteur et très loin de son cours d'introduction ; - Valeur très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier en raison de la crise de la dette souveraine et des craintes sur le secteur bancaire en général.

Comment suivre la valeur

- Titre " value " comme les autres valeurs bancaires ; - Valeur défensive au sein du secteur en raison de son exposition très limitée aux pays périphériques de la zone euro ; - A suivre le retour aux dividendes : potentiel d'une valeur de rendement au vu de la faiblesse du nominal ; - Continuer à suivre la politique désormais très volontariste de la BCE, sous la présidence de Mario Draghi, avec ses effets positifs sur le secteur bancaire en Bourse ; - Titre influencé, dans un contexte économique et financier " normal ", par : (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires (notamment des banques centrales européenne et américaine), (ii) l'état des Bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages qui auront un impact sur les performances de la banque de détail ; - Ratio clé à suivre : le retour sur fonds propres (ROE), mesure de la rentabilité des banques.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

A l'issue du sommet européen fin juin, les dirigeants se sont entendus sur la mise en place dans la zone euro d'une Union bancaire qui puisse prévenir efficacement les dérives et les crises. Ce superviseur européen des banques sera placé sous l'égide de la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière pourra intervenir lorsqu'un problème surviendra au sein d'une banque. Le nouvel organe de régulation pourrait sauver les banques en difficulté et même en éliminer certaines. Il pourrait avoir à contrôler bien plus que les vingt-cinq plus grandes banques de la zone euro. En Allemagne des réseaux de taille intermédiaire comme les caisses d'épargne et les établissements coopératifs pourraient être également concernés. Néanmoins ceci fait débat car les dirigeants allemands souhaitent maintenir ces établissements sous l'autorité des instances nationales. FTB/ACT/