Recul de 8,7% des immatriculations de voitures neuves dans l'UE en janvier

19/02/2013 - 09:02 - Option Finance

(AOF) - En janvier, les demandes de voitures neuves ont reculé de 8,7% dans l'Union européenne. L'Association des constructeurs européens d'automobiles (Acea) a comptabilisé 885 195 nouvelles immatriculations, soit le plus mauvais mois de juillet depuis la création de la série en 1990. La Grande-Bretagne est le seul grand pays européen à avoir enregistré une hausse de ses ventes de voitures (+11,5%). En Allemagne, les ventes ont baissé de 8,6%, en Espagne de 9,6%, en France de 15,1% et en Italie de 17,6%. En données absolues, l'Allemagne reste le premier marché de l'Union européenne avec 192 090 nouvelles immatriculations devant la Grande-Bretagne (192 090), la France (124 798), l'Italie (113 525), la Belgique (50 684) et l'Espagne (49 671). Les principales marques ont vu leurs ventes reculer, à l'image de VW Group (-5,2%), PSA (-16,3%), Groupe Renault (-5,6%), GM (-5,5%), Ford (-25,5%), Fiat (-12,3%), Toyota (-16,8%), Nissan (-6%) et Hyundai (-2%). En revanche, les ventes de BMW group ont progressé de 6,6%, celles de Daimler de 3,7%. Les ventes de Kia ont augmenté de 7,6%. En intégrant l'Islande, la Norvège et la Suisse, les ventes de voitures en Europe en janvier ont reculé de 8,5% à 918 280 nouvelles immatriculations.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points faibles de la valeur

- Succession d'erreurs stratégiques : segmentation de produits pris en tenaille entre le " low cost " et le haut de gamme et forte pression sur les prix sur le segment B, trop lente internationalisation, constructeur trop isolé ne partageant pas assez ses frais de R&D dans les moteurs et plateformes, plus de 3 milliards d'euros consacrés au rachat d'actions en un peu plus de 10 ans... - Problèmes structurels : surcapacité industrielle structurelle en Europe, des frais de R&D et de capex trop lourds en comparaison des volumes de ventes de véhicules trop faibles ; - Marché automobile européen en berne et devenu structurellement faible ; - Un des constructeurs les plus exposés au marché européen (environ 60% de volumes) ; - Risques d'exécution du plan de redressement en raison de la dégradation conjoncturelle et du caractère " politique " du dossier ; - Faible présence dans les pays émergents ; - Situation financière tendue et risque de dégradation en " junk bonds " de Banque PSA Finance limitant encore un peu plus l'accès au marché du crédit ; - Alliance avec GM jugée trop limitée mais pouvant aussi inciter les autres partenaires de PSA (BMW et Mitsubishi) à déliter leurs liens ; - Incertitude sur la gouvernance et l'unité de la famille Peugeot sur les mesures à prendre.

Comment suivre la valeur

- Valeur ultra-cyclique, dépendant directement de la conjoncture économique et du moral des ménages européens ; - A suivre le succès ou non du renouvellement de la 208 et le nouveau plan de restructuration ; - Synergies à dégager de l'alliance avec GM attendues au mieux en 2014 ; - Famille Peugeot réputée pour sa " prudence légendaire " .

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

L'Acea estime que le marché européen devrait se replier de plus de 8% en 2012, à environ 12 millions de véhicules. En France, le Comité des constructeurs français d'automobiles a revu à la baisse ses prévisions pour 2012 : les ventes de voitures particulières devraient reculer de 14% et être inférieures à 1,9 million d'unités, son plus mauvais niveau depuis quinze ans. La situation ne devrait pas s'améliorer en 2013. Dans ce contexte morose, les constructeurs s'adaptent. PSA a mis en place une série de mesures pour réduire ses coûts avec la suppression de 8000 postes en France et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. Opel a déjà mis plus de 11.000 salariés au chômage partiel en Allemagne, soit la moitié de ses effectifs dans le pays. FTB/ACT/