(AOF / Funds) - Par leur comportement actuel, les investisseurs ne se précipitent pas pour accumuler les actifs dépréciés et démentent la loi de Lawyer qui veut qu'instinctivement l'action l'emporte sur la réflexion, entame Thierry Deheuvels, Directeur général délégué et Directeur des Investissements chez Oddo Asset Management. Aujourd'hui l'inaction prévaut et la réflexion demeure non conclusive. Tandis que le discours sur l'attrait retrouvé des actifs risqués est devenu consensuel, les volumes d'achat sur les actions sont en revanche encore très faibles. Les flux de capitaux, notamment vers les actions européennes, actif selon Oddo le plus sous valorisé, demeurent très maigres. Depuis l'été dernier grâce à Mario Draghi et à son action à la BCE, le marché a eu la levée de la menace systémique de l'éclatement de l'Euro et l'écartement du risque de crise bancaire européenne. Dans ce contexte, les flux vers les actifs plus risqués se sont quand même réamorcés mais d'abord au profit des actions émergentes. "Il faut probablement y voir le début d'une tendance qui se diffusera vers les actifs des autres zones géographiques et en particulier ceux de la zone Euro", prévient Thierry Deheuvels. Pour les actifs de la zone euro qui étaient le plus en risque, il est concevable qu'il y ait un phénomène d'hystérésis, prédit l'analyste. La persistance de l'aversion au risque demeurerait encore temporairement, alors même que les causes principales de cette peur ont disparu. AUT/MAF