FRANCE TELECOM : résultats trimestriels en baisse et dividende 2013 d'au moins 0,8 euro

20/02/2013 - 08:44 - Option Finance

(AOF) - France Télécom-Orange a publié un Ebitda retraité de 3,135 milliards d'euros, en recul de 8,8% (-6,5% hors mesure de régulation) au quatrième trimestre pour un chiffre d'affaires de 10,92 milliards d'euros, en retrait de 3,2% (-1,1% hors mesure de régulation). Résultat, sa marge d'Ebitda a baissé de 1,8 point à 28,7%. Les résultats de l'opérateur historique ont continué d'être pénalisés par l'intensification de la concurrence dans le mobile consécutive à l'entrée sur le marché de Free Mobile, qui a entraîné une nette baisse des prix. L'année dernière, le groupe a réalisé un résultat net part du groupe de 820 millions d'euros, en nette baisse par rapport aux 3,895 milliards d'euros enregistrés en 2011. La perte de valeur des écarts d'acquisition et des immobilisations s'est élevée à 1,841 milliard d'euros en 2012 (contre 991 millions en 2011) tandis que le nouvel accord Temps Partiel Seniors a pesé sur le résultat à hauteur de 726 millions d'euros. France Télécom-Orange a souligné avoir atteint son objectif de cash flow opérationnel de 8 milliards d'euros l'année dernière. Il s'est élevé à 7,967 milliards d'euros. Pour 2013, l'opérateur télécoms a confirmé son objectif de cash flow opérationnel supérieur à 7 milliards d'euros. Afin d'atteindre cet objectif, il prévoit notamment d'accélérer la transformation de sa structure de coûts, avec une baisse de la base de coûts en 2013. A propos de sa politique financière, France Télécom-Orange vise un retour à la fin de l'année 2014 à un ratio dette nette sur Ebitda proche de 2 pour préserver sa solidité financière et sa capacité d'investissement. Dans ce cadre, le groupe poursuivra une politique d'acquisition sélective, en se concentrant sur d'éventuelles opérations de consolidation sur les marchés sur lesquels il opère. L'opérateur télécoms prévoit aussi le versement d'un dividende minimum de 0,80 euro par action pour l'exercice 2013. Un acompte sur dividende de l'exercice 2013, de 0,30 euro par action, sera payé en numéraire en décembre prochain. Enfin, le groupe a confirmé le versement du solde du dividende au titre de l'exercice 2012, soit 0,20 euro par action, qui sera payé en numéraire le 11 juin 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Redéploiement géographique dans les pays émergents permettant de compenser un marché ultra concurrentiel en Europe.

Les points faibles de la valeur

- Cadre réglementaire défavorable, marqué par une pression accrue des instances régulatrices ; - L'un des opérateurs historiques européens le plus " challengé " sur son marché domestique ; - Surenchère commerciale et accélération de la déflation tarifaire dans la téléphonie mobile en France avec l'arrivée de Free début 2012 ; - Visibilité réduite sur le dividende en raison du volontarisme en matière de désendettement ; - Sorties de trésorerie significatives pour financer les licences 4G; - Branche de services aux entreprises en difficulté : limitation des dépenses informatiques et de télécommunication dans un contexte économique incertain.

Comment suivre la valeur

- Valeur traditionnellement défensive et " de rendement ", mais pouvant être remis en cause en cas de baisse du dividende ; - Dossier " politique " : participation directe et indirecte de 27% de l'Etat au capital ; - Sensibilité du titre aux offensives commerciales de ses concurrents ; - A suivre les objectifs du plan " Conquêtes 2015 " : 300 millions de clients d'ici à 2015, doubler le chiffre d'affaires issu des pays émergents avec un objectif de 5 à 7 milliards d'euros d'acquisitions d'ici 3 ans ; - Catalyseurs boursiers : rationalisation du portefeuille d'actifs avec des désengagements en Europe et des montées au capital de certains actifs, notamment dans les pays émergents.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Opérateurs télécoms

La mutualisation des réseaux s'étend en Europe. En Grande-Bretagne, deux des plus grands opérateurs mobiles, Vodafone et O2 (filiale de Telefonica) vont créer une coentreprise afin de mettre en commun leurs réseaux. Les deux opérateurs continueront à être en concurrence dans les services, les forfaits et l'Internet mobile. Outre-Manche, depuis déjà deux ans, T-Mobile et Orange ont adopté cette approche et ont même fusionné. En Espagne, en Suède et en Autriche, des accords similaires existent également. En France, Orange, SFR et Bouygues Telecom mutualisent certains équipements dans des zones non couvertes par un réseau de téléphonie mobile. Cette mutualisation peut être une solution au dynamisme des opérateurs des pays émergents, de plus en plus riches. Le mexicain America Movil a lancé une offre hostile sur KPN, l'opérateur historique néerlandais, également présent en Allemagne (E-Plus) et en Belgique (Base). Il a également pris 4% du capital de l'opérateur historique Telekom Austria. FTB/ACT/