KBL Richelieu estime que le contexte actuel est favorable aux fusions-acquisitions

20/02/2013 - 16:03 - Option Finance

(AOF / Funds) - Les opérations financières reviennent sur le devant de la scène en fanfare et dépassent toutes les espérances, tant par leur taille que par leur nature, soulignent Nathalie Pelras et Jeremy Gaudichon, gérants du fonds KBL Richelieu Spécial. Les plus emblématiques sont sans doute les rachats du ketchup Heinz par Warren Buffet et du fabricant d'ordinateurs Dell par son fondateur (associé à Microsoft et à SilverLake), mais ce ne sont pas moins de trois opérations à plus de 20 milliards de dollars et une à plus de 10, qui ont déjà été annoncées depuis le début de l'année. Mieux encore, nous en sommes déjà à 160 milliards d'euros d'opérations annoncées dans le monde en 2013, ce qui constitue le plus fort démarrage depuis 2005 ! Les coûts d'emprunt sur les marchés obligataires, grâce aux politiques ultra accommodantes des banques centrales, ont atteint des niveaux historiquement bas, qui rendent tout projet de croissance externe immédiatement et aisément créateur de valeur. Par ailleurs, le dénouement de l'élection présidentielle américaine et les avancées sur la gestion du " fiscal cliff " ainsi que le net recul du risque systémique en Europe ont levé un certain nombre d'incertitudes. L'évolution des marchés financiers depuis l'été dernier en est la preuve. Dans ce contexte, le retour progressif de la confiance devrait inciter les chefs d'entreprises à envisager de nouvelles opérations de croissance externe. Enfin, la participation de SilverLake au rachat de Dell, illustre également le grand retour des fonds de private equity avec des opérations de LBO de taille conséquente, chose que les gérants n'avaient plus vu depuis la chute de Lehman Brothers en 2008.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

LBO (Leveraged Buy-Out) : Le Leveraged Buy-Out est une technique à effet de levier permettant la prise de contrôle d'une entreprise par endettement. En l'absence de capitaux suffisants pour procéder à l'acquisition, l'acheteur se sert de la capacité d'emprunt de l'entreprise qu'il acquiert : le plus souvent, les actifs de l'entreprise sont utilisés comme garantie sur les emprunts contractés. Ces emprunts sont ensuite remboursés sur les liquidités générées par l'entreprise acquise. AUT/ALO