Analyse clôture AOF France / Europe - Les marchés consolident

20/02/2013 - 17:47 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont repris leur souffle après la belle progression de la veille. Les indicateurs économiques contrastés publiés cet après-midi aux Etats-Unis n'ont guère eu d'influence sur les marchés. Les investisseurs attendent avec intérêt le compte-rendu, dévoilé à 20h, de la réunion du conseil de politique monétaire de la Fed des 29 et 30 janvier. La séance a été également marquée en Europe par une salve de publications d'entreprises en demi-teinte. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 0,69% à 3 709,88 points. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,36% à 2 384,11 points. Sérieux trou d'air pour Lufthansa à Francfort qui a chuté de 6,22% à 15 euros. La deuxième compagnie aérienne européenne a publié des résultats annuels en ligne mais a désagrément surpris le marché en renonçant au paiement d'un dividende cette année. Le consensus tablait sur un dividende de 0,25 euro par action au titre de son exercice 2012. Le groupe allemand préfère conserver sa trésorerie afin de financer son plan de restructuration et rajeunir sa flotte. Lufthansa souhaite commander 8 huit long-courriers et 100 court et moyen-courriers pour un coût de 9 milliards d'euros. A Paris, Lafarge (+5,45% à 49,265 euros) s'est octroyé la première place du palmarès de l'indice CAC 40 après avoir renoué avec les bénéfices au quatrième trimestre et confirmé la poursuite de la réduction de son endettement. Le numéro un mondial du ciment a publié un bénéfice net de 100 millions d'euros au quatrième trimestre contre une perte de 3 millions un an plus tôt. Sur l'année, le résultat net part du groupe ressort à 432 millions d'euros, en recul de 27%. France Télécom-Orange a cédé 2,09% à 7,56 euros. Pourtant, la baisse des résultats provoquée par l'arrivée d'un quatrième opérateur dans le mobile avait été correctement anticipée par les investisseurs. Ainsi, la baisse du chiffre de 3,9% à 43,52 milliards d'euros n'a pas surpris le marché qui attendait 43,44 milliards. Il en va de même pour l'Ebitda : 13,8 milliards (-8,6%) contre 13,6 milliards attendus. Seul le résultat net a dérouté : 820 millions d'euros publiés témoignant d'une baisse de 79% contre 3,2 milliards attendus.

Les chiffres macroéconomiques

L'indice des prix à la consommation a baissé de 0,5% en janvier, après une hausse de 0,3% en décembre. Sur un an, il a augmenté de 1,2% (+1,3 % en décembre). L'indice des prix IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, a reculé de 0,6% en janvier. Le consensus Reuters était de -0,3%. Il a progressé de 1,4%. L'indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité, est stable en février et s'établit à 87 points, a annoncé l'Insee. Il est nettement en dessous de sa moyenne de longue période (100). Les indicateurs sectoriels restent également à des niveaux bas en février. Aux Etats-Unis, l'indice des prix à la production a augmenté de 0,2% en janvier contre une hausse de 0,4% attendue par le consensus. Hors alimentaire et énergie, l'indice des prix à la production a aussi augmenté de 0,2%. Aux Etats-Unis, les mises en chantier de logements pour le mois de janvier se sont établies à 890 000 unités en rythme annuel, contre un consensus Briefing.com de 914 000 et un niveau de 973 000 en décembre (chiffre révisé de 954 000). Les permis de construire, quant à eux, sont ressortis à 925 000 en janvier, contre un consensus Briefing.com à 918 000 et un niveau de 909 000 en décembre. Enfin, le compte rendu du comité de politique monétaire de la Fed des 29 et 30 janvier sera connu à 20h00. A 17h40, l'euro cote 1,3350 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens. Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5